L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prédit une augmentation de la consommation mondiale de pétrole d’ici l’année prochaine, et ce, malgré la conjoncture du secteur.
C’est une bonne nouvelle pour les pays producteurs de pétrole comme le Gabon. Malgré un contexte sectoriel mondial morose lié à une offre beaucoup plus importante que la demande, la tendance pourrait être renversée d’ici quelques mois. La consommation mondiale devrait en effet, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) rebondir entre 2016 et 2017.
Durant l’année en cours explique l’agence, la demande mondiale de pétrole passera de 1,3 million de barils par jour contre 1,2 millions de barils par jour selon les précédentes estimations pour atteindre les 96,1 mb/j. « Ce taux de croissance est légèrement supérieur à la tendance précédente, principalement en raison de la faiblesse des prix du pétrole, qui stimule la consommation, notamment aux Etats-Unis », explique l’agence.
Mais le prix de vente du pétrole reste encore faible (50 dollars le baril actuellement) et si cette prévision venait à être positive, cela permettrait un rééquilibre du marché. Mais pour l’AIE, les répercussions de ce rééquilibre devraient avoir un effet limité sur l’équilibre des prix. Les réserves mondiales de pétrole sont encore trop importantes estime l’agence.
Pertes
Ils sont nombreux, les pays producteurs de pétrole dont les ressources financières ont été impactées en raison de la conjoncture qui frappe le secteur depuis près de deux ans. Incidence négative sur les prix d’échange qui sont passés de plus de 100 dollars le baril à 30 dollars et rétorsions des budgets publics ont été les deux conséquences immédiates.
Si le pétrole contribue pour moins de 10 % du PIB du Cameroun, ce taux s’élève à 85 % pour la Guinée équatoriale, à environ 50 % pour le Congo-Brazzaville et à peine moins, (45 %) pour le Gabon. Comme ces pays de la zone Cemac, d’autres pays principalement ceux d’Afrique subissent la même pression.
« Pour l’instant, l’Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis, qui peuvent faire le gros dos avec leurs réserves financières considérables, jugent préférable de laisser le marché trouver seul son point d’équilibre, à la différence de l’Iran, du Venezuela ou de l’Algérie, qui souhaiteraient plus de volontarisme », fait remarquer Francis Perrin, ancien rédacteur en chef de Pétrole et Gaz Arabes.