Depuis le 6 juin, les activités tournent au ralenti dans les principales juridictions du pays notamment au Tribunal de Libreville. Les magistrats gabonais protestent contre la nomination de certains de leurs confrères et la composition du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Une assemblée générale prévue ce mercredi devrait déterminer la suite à donner à leur mouvement, vu que leur préavis de grève arrive à échéance ce jour.
Les justiciables gabonais ne savent plus à quel saint se vouer depuis quelques jours. Procès reportés, magistrats aux abonnés absents, c’est leur lot quotidien depuis que le Syndicat National des Magistrats du Gabon (Synamag) a décidé d’en découdre avec le Conseil Supérieur de la Magistrature et le gouvernement.
La raison, la nomination qu’ils estiment non conforme à leurs règlements de certains de leurs condisciples par le CSM. Il s’agit notamment du nouveau Premier Président de la Cour d’Appel de Libreville qui ne remplirait pas les conditions requises pour être porté à ce poste. D’autres affectations et nominations ne reçoivent pas l’assentiment des juges gabonais qui dénoncent l'immixtion permanente des politiques dans les nominations et affectations des magistrats.
Autre grief que soulèvent les magistrats, la composition du CSM. La présence en son sein de fonctionnaire de la Présidence, des Parlementaires, de membres du gouvernement et du président de la République lui-même, ne garantit aucunement l’indépendance de la justice. Aussi voudraient-ils que le bureau du CSM soit autrement composé.
Ce mercredi donc, il s’agira pour les responsables du Syndicat de faire le point des différentes rencontres qui ont eu lieu ces derniers jours dont celle avec le Chef d’Etat, Ali Bongo, à leurs membres. L’issue de cette assemblée générale, déterminera la suite à donner à leur mouvement.
Le préavis de grève illimité de 8 jours déposé le 6 juin dernier arrive à terme ce mercredi.