Suite à une plainte du président de la République, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine doit comparaître le 17 juin prochain au tribunal de première instance de Libreville.
S’il n’a pas visé le document qui lui a été transmis, le 13 juin dernier, par les huissiers de justice mandatés par Francis Nkea et Haymard Moutsinga, Jean Ping est cependant convoqué le 17 juin prochain au tribunal de première instance de Libreville. Sous le coup d’une citation directe en correctionnelle, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine devra répondre des accusations de «diffamation» et d’«injures publiques» suite à une plainte du président de la République.
Concrètement, il lui est reproché d’avoir publié, sur sa page Facebook, le 17 mai dernier, un texte dans lequel il traitait un dénommé «Ali» de «pyromane», «voleur», «génocidaire», l’accusant d’avoir fait venir des armes et des mercenaires pour tirer sur les populations.
Si le nom d’Ali Bongo n’apparaît pas explicitement dans ce texte, sa plainte mentionne que pour donner plus d’écho à ce que ses avocats présentent comme une «diatribe», Jean Ping se serait «affilié les services d’une télévision internationale dénommée VOA (Voix de l’Amérique)». Sur ce média, le candidat déclaré à la prochaine présidentielle aurait accusé le président de la République d’instrumentaliser la justice pour le faire tomber aussi bien physiquement que politiquement. «Je n’ai jamais tué personne alors qu’Ali, on le sait, en a tué plein», aurait-il dit. Des propos sur lesquels il pourrait s’expliquer.
Alors qu’il a lui-même initié une action en justice contre des cadres du Parti démocratique gabonais (PDG) et le directeur général de Télé Africa pour «faux et usage de faux en écriture privée», Jean Ping risque de payer des dommages et intérêts.