L’élection présidentielle d’août 2016 sera unique en son genre. C’est fort de ce présage que le candidat de l’Union nationale (UN) à la candidature du Front de l’opposition pour l’alternance dit devoir œuvrer pour éviter un remake des précédentes présidentielles. «La prochaine élection présidentielle sera déterminante pour le devenir du Gabon, notre pays. Elle doit (…) sonner la fin du sectarisme, du tribalisme, du non-respect de la loi, de la corruption et de la prédation des ressources au profit d’une famille et d’un clan», a estimé Casimir Oyé Mba, lors d’une conférence de presse organisée le week-end dernier au siège de son parti.
Convaincu que le Gabon «ne se trouve pas dans une situation normale» du fait de la connivence institutionnelle et de la querelle sur l’«éligibilité» de l’actuel président de la République, le vice-président de l’UN pense que cette échéance électorale revêt de multiples intérêts pour le peuple gabonais. «La prochaine présidentielle n’aura pas pour seul objectif la désignation d’un président de la République. Elle déterminera l’avenir de notre pays pour les 20-30 prochaines années. Elle nous permettra d’accepter ou refuser la transformation de notre République en monarchie. Elle doit nous permettre de tourner la page et offrir des perspectives nouvelles à notre pays», a-t-il ajouté, affirmant ne pas pouvoir admettre que cette élection soit «l’occasion pour l’imposteur de renouveler l’imposture». «Nous ne devons pas le permettre. Nous devons l’empêcher. Tous ensemble, les Gabonaises et les Gabonais, doivent l’empêcher. C’est cela l’urgence», a-t-il martelé.
Selon Casimir Oyé Mba, les sept dernières années n’ont pas été profitables à la communauté nationale. «Nous avons tous assisté au dévoiement de l’appareil d’Etat, à la liquidation de la République et au bradage de la Nation. Nous avons vu l’administration centrale, la magistrature, les forces de défense et de sécurité ainsi que le Parlement prendre fait et cause pour un parti, une famille et, finalement, un homme et ses amis, j’aillais dire ses copains», a-t-il lancé, se disant déterminé à contribuer à faire changer les choses. «Nous devons passer à autre chose. Nous devons définitivement tourner la page. Oui, il est temps de tourner la page», a-t-il asséné.