Au terme de la période de souscription de l’emprunt obligataire de 98 milliards de francs «EOG 6,5% Net 2016-2021», le gouvernement s’est félicité du niveau des contributions. À en croire la ministre déléguée à l’Économie, les résultats de cette opération sont au-delà des attentes. «Les ressources additionnelles ainsi mobilisées permettront de financer l’intégralité des projets attachés à l’émission obligataire et accessoirement, elles appuieront les contreparties locales des projets stratégiques cofinancés», a précisé Marie-Julie Bilogo-Bi-Nzendong.
Les fonds récoltés serviront à financer des projets à Libreville, Port-Gentil, Franceville, Oyem et Bitam. Le drainage des eaux, les travaux aux abords des stades devant accueillir la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can) de football, la construction des routes, la sécurisation des réseaux électriques et des télécommunications, la réhabilitation des centres de santé publics ou la mise à niveau des hôtels seront concernés. D’un coût global de 131,4 milliards de francs, ces travaux seront en grande partie financés par cet emprunt, le reliquat étant couvert sur fonds propres.
Selon Marie-Julie Bilogo-Bi-Nzendong, cette capacité de mobilisation des ressources traduit un ajustement de la stratégie nationale aux possibilités du marché financier régional. «Le réaménagement opéré permet, sans modifier le montant global du plafond des nouveaux emprunts de l’Etat pour l’année en cours, de réduire le niveau d’exposition du Gabon à la dette extérieure, en baissant son encours futur et en atténuant les risques inhérents à la hausse du cours du dollar américain», a expliqué la ministre déléguée à l’Economie.
Le plafond des nouveaux emprunts est porté à 140 milliards de francs, contre 100 milliards initialement prévus. Parallèlement, le plafond des emprunts en dollar américain et autres monnaies à change variable, est ramené à 514 milliards de francs contre 554 milliards de francs.
Par ailleurs, ce réaménagement permettra au Gabon de «contribuer davantage au développement du marché financier régional, en densifiant les échanges de titres sur la bourse régionale et d’affirmer, par ailleurs, sa stratégie de positionnement en tant qu’émetteur de référence de la sous-région».