Libreville, Gabon – Me Claude Dumont Beghi, avocate d’Ali Bongo Ondimba, a déclaré samedi à Libreville lors d’une cérémonie de présentation de son livre intitulé « Le Gabon de l’héritage au partage », paru le 7 juin aux éditions « l’Archipel » qu’elle ne fait pas la politique mais plutôt le droit et donc elle ne s’ingère pas dans les affaires de politique intérieure du Gabon.
« Je suis avocate, je fais le droit et non la politique », a-t-elle sèchement répondu à un journaliste qui lui demandait si son livre n’est pas une ingérence dans la politique intérieure du Gabon.
« Je défends mon client, Ali Bongo Ondimba sur des sujets essentiels qui sont liés à sa personne, à l’intimité de la vie privée. Et donc je fais mon travail en qualité d’avocat », a-t-elle ajouté.
« Et maintenant que les uns et les autres interprètent cela et veuillent en faire un dossier, un sujet politique, ca ne me regarde pas », a-t-elle concédé.
L’avocate ne s’offusque pas d’avoir publié son livre à 8 semaines environ de la prochaine élection présidentielle pour laquelle son client est un candidat à sa propre succession.
Au sujet de l’état civil d’Ali Bongo, Me Beghi est affirmative, Ali Bongo Ondimba est « incontestablement le fils d’Omar Bongo Ondimba ». Elle fonde son argumentaire sur l’acte de naissance de son client sollicité et obtenu de Nantes en France par sa demi-sœur Onaïda Maïsha Bongo Ondimba.
De l’avis de Me Beghi, « il n’y a plus d’affaire d’Etat civil du chef de l’Etat ». « C’est une affaire qui n’existe plus. C’est terminé. Ce sont les rumeurs qui continuent », a-t-elle insisté.
« Vous avez sur internet l’acte de Nantes. Lisez-le. Regardez s’il y a une quelconque rature. Cet acte de naissance complet est entre les mains de l’autorité française qui a déjà répondu oui, qu’il s’agit bien de l’acte de naissance complet du chef de l’Etat », a-t-elle expliqué s’étonnant de voir la polémique autour de cet acte établie à Brazzaville en 1959. Tous les registres d’Etat civil de la période coloniale ont été transférés en France en 1960 puis en 1965 à Nantes, a rappelé l’avocate.
« A cette époque personne n’imaginait qu’Omar Bongo sera président ni Ali Bongo. Dire que l’acte délivré par Nantes est faux : c’est inacceptable ! » s’est elle indigné avant de conclure « l’acte de Nantes est incontestable ».
L’avocate est également longuement revenue dans son livre sur la gestion à polémique de la succession d’Omar Bongo ndimba.
Elle a répété à plusieurs reprises qu’Onaïda Maïsha Bongo Ondimba qui traine son demi-frère Ali Bongo Ondimba en justice pour l’affaire de sa filiation avec Omar Bongo Ondimba exige 65 milliards de FCFA et quatre titres fonciers d’Omar Bongo Ondimba à Libreville. « C’est complètement absurde », s’est –elle exclamée.
Le livre de 2018 pages est préfacé par Ali Bongo Ondimba. Une séance officielle de dédicace sera organisée très prochainement, selon Me Beghi.