Les managers des petites et moyennes entreprises locales se familiarisent, depuis le 10 juin dernier, aux techniques d’analyse financière et de scoring, utilisées par l’agence d’évaluation du risque de crédit opérant en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Madeleine Berre, ministre du Commerce et des PME, et Stanislas Zeze, P-DG de Bloomfield
La ministre du Commerce, des PME, de l’Artisanat, du Tourisme et du Développement des services a ouvert, le 10 juin dernier, un séminaire de formation au bénéfice des responsables d’entreprises locales. Avec le soutien de l’agence Bloomfield investment, ces managers devront s’approprier le langage, les techniques et principes de la notation financière. «La portée économique de cette formation est de pouvoir permettre à nos PME de pouvoir d’abord se familiariser avec le nom notation financière, comprendre à quoi cela consiste, et susciter l’intérêt de ces entreprises à aller plus en avant. Une notation peut nous aider, à mieux nous structurer. Ça permet effectivement de baisser la garantie», a expliqué Madeleine Berre.
La notation financière ou rating permet de mesurer la qualité de la signature de l’emprunteur par des techniques d’analyse financière et de scoring. Les notes attribuées par Bloomfield investment traduisent le risque de défaillance des entreprises, banques, institutions publiques ou pays qui lèvent des fonds sur le marché ou auprès des banques. Elles permettent une hiérarchisation des emprunteurs en fonction des risques de crédit, essentiels en vue de déterminer les marges d’intérêt ou primes de risque appliquées par les prêteurs, qu’il s’agisse de banques ou d’investisseurs obligataires. «La notation financière est devenue un outil d’excellence pour permettre de réduire l’asymétrie d’information entre les demandeurs de capitaux (PME) et les pourvoyeurs de capitaux que sont les banques ou les fonds d’investissement», a affirmé le président-directeur général de l’agence d’évaluation du risque pays.
Selon l’échelle de notation de Bloomfield investment, les notes sont attribuées sur une échelle de risque comprenant 20 crans, répartis en huit classes. La note la plus élevée, AAA, correspond à un niveau de risque extrêmement faible. Elle est attribuée aux entités les plus crédibles dans la zone UEMOA/Cemac. La note la plus faible, D, traduit une situation de défaut avérée sur le service de la dette. L’échelle comprend deux catégories: les notes de catégorie d’investissement, de AAA à BBB, et les celle de catégorie spéculative, de BB+ à D. Les emprunteurs notés en catégorie d’investissement présentent un niveau de risque allant d’extrêmement faible à modéré. Ceux notés en catégorie spéculative présentent un niveau de risque élevé ou sont en situation de défaut. «Dans nos évaluations, nous prenons tous les paramètres qualitatifs et quantitatifs qui pourraient avoir un impact sur ce qu’on appelle la qualité du crédit de l’emprunteur, la capacité et sa volonté à faire face aux obligations financières à court moyen et long termes», a expliqué Stanislas Zeze.