Libreville – Avant l’élection présidentielle fixée au 27 août 2016, les électeurs gabonais sont appelés aux urnes pour choisir ceux qui vont siéger à l’assemblée nationale aux postes laissés vacants par 13 députés qui ont gagné les rangs de l’opposition. La Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (Cénap) a convoqué le scrutin législatif partiel dans les provinces de l’Estuaire, la Ngounié, la Nyanga, l’Ogooué Ivindo, l’Ogooué Maritime et le Woleu-Ntem.
Au fur et à mesure que l’on se rapproche de la date butoir, les différents états-majors des candidats en lice affichent la sérénité, mais tout se joue sur les programmes défendus.
C’est le cas des candidats en compétition à Libreville qui convoitent le 1er siège du 3ème arrondissement, qui abordent depuis le vendredi 10 juin, la dernière ligne droite qui va déboucher sur le vote des électeurs le 18 juin 2016. Le moins que l’on puisse dire est que ces derniers ont déjà leur idée en attendant d’aller tout simplement remplir les formalités le jour ‘’J’’.
Du coté de l’alliance formée par le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) et le Centre des Libéraux Réformateurs (CLR, majorité) qui ont choisi Eloi Nzondo et Sylvie Kotha pour les représenter à cette élection, le bilan positif de l’action du Chef de l’Etat a été mis en avant hier samedi à l’occasion d’un meeting organisé au centre-ville pour lancer la campagne. Sans compter la popularité dont jouit le candidat Eloi Nzondo à Libreville, singulièrement au 3ème arrondissement, à la fois en tant qu’homme de terrain et en tant qu’« une personne qui a la main large » pour résoudre les problèmes posés par certains compatriotes dans le besoin ou en détresse.
Le candidat a, à cet effet, rassuré l’engagement du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba qu’il appelle « mon champion », à matérialiser certains projet, notamment la CNAMGS, le pacte social, le programme de l’égalité des chances, le projet graine, et bien d’autres programmes novateurs pour améliorer sans cesse les conditions de vie de ses compatriotes. Il a appelé à l’unité pour que les anciennes rivalités de fois entre les partis politiques soient mises de coté.
« Ce qui nous unit c’est Ali Bongo Ondimba, le PDG et le CLR, quelles que soient les petites querelles qu’il ya eu lors de certaines échéances, mais la petite rivalité. Deux femmes qui appartiennent à un même homme se font de temps en temps de petites piques. Mais ce qui nous unit est plus fort que ce qui peut nous diviser. Nous devrions tous nous battre pour préserver le pouvoir », a indiqué Eloi Nzondo, qui tout en disant son respect pour ses adversaires, a néanmoins marqué son scepticisme devant la démagogie des quartiers, allusion faite à ceux là qui selon lui, ont sillonné les artères de Libreville et autres parties du pays pour insulter le Président Ali Bongo Ondimba et autres gabonais sans présenter un projet cohérent.
« Je parlerai de mon champion, mon chef, mon grand-frère, et celui qui m’encadre et m’oriente. Ali Bongo Ondimba n’est pas le monstre que tout le monde décrit, Ali Bongo Ondimba est un homme avec qui quand tu échanges, tu te demandes si c’est le Président qui discute avec moi (pour parler de sa simplicité, ndlr). C’est un homme qui sait partager, c’est un homme qui est à l’écoute, mais il est incompris par beaucoup des personnes qui le combattent aujourd’hui. Parce qu’Ali Bongo Ondimba a dit +le temps des privilèges est fini+. De 1990 à 2008 nous avons fait beaucoup de politique à tel point que quand quelqu’un se plaignait, on allait le chercher, on donne les sacs (l’argent, ndlr), il change sa vie sans changer la vie de la communauté. Quand il arrive aux affaires, il (Ali Bongo Ondimba, ndlr) dit si pendant 20 ans nous n’avons pas pu faire certaines choses, nous allons changer le mode de gestion pour aller de l’avant », a conclu Eloi Nzondo.
Bien avant, Jean Boniface Assele, Président du Centre des Libéraux Réformateurs, a présenté le candidat Eloi Nzondo (CLR) et la suppléante Sylvie Kotha qu’il appelle ses enfants tout en rappelant les enjeux et l’importance de ce scrutin.
« Cette cérémonie de ce jour est en prélude à la marche de la majorité vers la victoire de demain parce que nous allons gagner. Mais, permettez que je vous explique pourquoi vous êtes là. Vous êtes là parce que vous devez participer à une élection partielle. Une élection partielle pourquoi ? Simplement parce qu’il y a des compatriotes, pour des raisons qui sont les leurs, ont mis fin de vider l’assemblée nationale, ils étaient 13 sur les 120 que nous connaissons dans notre république, il fallait les remplacer parce que vous savez que le parlement a un rôle extrêmement important : voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement. Il faut que l’assemblée ait tous ses membres. Comme les 13 sont partis, il fallait les remplacer, c’est la raison d’être de cette partielle que vous allez y participer le 18 juin », a indiqué le leader du CLR.
Et de poursuivre : « Je pense que vous vous êtes inscrits sur les listes électorales c’est très important, je suis aussi sûr qu’à partir de ce moment que je vous parle ce soir vous allez récupérer vos cartes d’électeurs pour que le 18 vous votez pour les candidats que je vais vous présenter. Vous allez voter et nous allons gagner largement, je suis venu vous dire ça. Moi Mr Assele, j’ai voulu présenter mes enfants, parce qu’en un moment donné aussi, à un certain âge, il faut passer le relai, mais il faut les former avant, on ne va pas rester là mbe mbe mbe (…) ».
Mr Assele et ses « enfants » ont raison d’afficher sérénité et confiance, étant donné que leurs chances de gagner au soir du 18 juin 2016 sont intactes, car, les populations du 3ème arrondissement, d’après le sentiment général qui se dégage, leur font confiance. Donc, à cette élection partielle qu’Eloi Nzondo a appelé la « mi-temps », il été a promis une victoire écrasante de (11 – 0). Comme à un match de football, chaque joueur marquera son but. Et la deuxième mi-temps c’est le 27 août, pour la victoire de son champion à l’élection présidentielle, le score sera doublé.