"COMMENT a-t-il pu poser un tel acte ?" C’est l’interrogation qui ne cesse d’alimenter les conversations depuis mardi soir, à l’annonce du décès tragique de Philippe Mory, à son domicile à Nzeng-Ayong. Le père du cinéma gabonais a mis fin à ses jours, selon toute vraisemblance, à l’aide d’un fusil à pompe.
Pourtant, les témoignages recueillis dans son entourage immédiat n’indiquent nullement qu’une telle tragédie aurait pu se produire. Ce mardi, dans l’après-midi, tonton Phiphi, comme on l’appelait affectueusement, avait même reçu la visite de son dernier fils. Le seul, avance-t-on, qui le fréquentait régulièrement, car le père du cinéma gabonais s’était confiné, depuis quelques années, dans une solitude inexplicable.
Tous les deux avaient partagé un repas et agrémenté leur rencontre d’histoires agréables entre père et fils. Parmi celles-ci, l’intervention chirurgicale qu’il devait subir à l’hôpital de l’Alliance chrétienne de Bongolo à Lébamba. Mais ce que les voisins disent ne pas comprendre, c’est la détonation d’une arme à feu entendue en provenance de chez Tonton Phiphi, vers 19 heures.
Voulant en avoir le cœur net, ils défoncent la porte et trouvent le réalisateur et acteur dans une position qui ne laisse aucun doute : il s’est donné la mort. Pour quelle raison ? Cela restera certainement un mystère.