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Présidentielle 2016 : Le regard de Casimir Oyé Mba
Publié le jeudi 9 juin 2016   |  Gabon Review


Casimir
© Autre presse par DR
Casimir Oye Mba candidat de l’Union Nationale à la présidentielle


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Dans une interview parue dans le dernier Jeune Afrique, le désormais candidat de l’Union nationale (UN) revient sur la présidentielle de 2009 et ses rapports avec d’autres candidats déclarés.

Candidat à la présidentielle de 2009, Casimir Oyé Mba s’était alors retiré de la course, quelques heures avant le scrutin. Près de sept ans plus tard, il exprime ses regrets. Dans le dernier Jeune Afrique (n°2891), il évoque «une erreur politique grave» née des pressions de certaines «personnalités gabonaises et étrangères», qui lui auraient demandé de soutenir Ali Bongo ou de se retirer. Raison évoquée par ces lobbyistes de l’ombre: la préservation du climat de paix dans le pays.

Si le désormais candidat de l’Union nationale (UN) a décidé de briguer de nouveau la magistrature suprême c’est parce qu’il estime que «nous devons passer à autre chose». Pour lui, «la situation actuelle nous commande de regarder vers l’avenir. Et ce qui nous attend pourrait être plus compliqué que ce que nous avons connu en 2009, puisque, outre la présidentielle, nous aurons les législatives».

Au sujet de l’élection présidentielle d’août prochain, le vice-président de l’UN n’a pas caché que ses relations avec certains candidats déclarés sont loin d’être cordiales. Il n’a d’ailleurs pas assisté à la déclaration de candidature de Guy Nzouba Ndama. «Il ne m’a pas invité, et c’est bien ainsi», a commenté Casimir Oyé Mba, expliquant que «les démarches personnelles» ne l’intéressent pas. Une allusion à peine voilée à Jean Ping, accusé de manquer d’élégance en débauchant les cadres d’autres partis. «La démarche normale est de constituer sa propre force politique», a-t-il conseillé.

Si le candidat à la présidentielle a dit observer «avec une certaine malice» le comportement de ceux qui lui ont demandé de se retirer en 2009, il s’est dit convaincu de l’emporter cette fois-ci. Surtout qu’il dit avoir des idées et projets plein la tête : élaboration d’une nouvelle constitution, avec entre autres, le retour à une élection présidentielle à deux tours, la limitation à deux du nombre de mandats du président de la République ainsi que la réduction de ses pouvoirs. Des promesses qui figurent aussi dans les discours d’autres candidats déclarés, notamment Jean Ping et Guy Nzouba Ndama. L’alliance des trois est-elle envisageable ? Les concernés ne semblent pas séduits par cette éventualité.

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