Les infrastructures sont à la fois un produit fini qui offre directement des services aux consommateurs et un produit intermédiaire participant à la productivité de secteurs de production.
La mise en œuvre de réseaux intégrés d'infrastructures régionales est ainsi vectrice du développement socio-économique et de la réduction de la pauvreté. C’est dans ce cadre qu’Ali Bongo a pensé à la réhabilitation du secteur portuaire et aéroportuaire au Gabon.
Infrastructures maritimes
« Sachant que 90% des échanges commerciaux du Gabon utilisent essentiellement les transports maritimes, la modernisation des ports et de l’ensemble du secteur des infrastructures est essentielle pour demeurer compétitif à l’échelle internationale », a déclaré Rigobert Ikambouayat Ndeka, le directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG)
Afin de faire en sorte que les ports soient en mesure de satisfaire la demande, un nombre important de projets visant à augmenter la capacité de ces derniers et les rendre plus efficaces a été lancé. Les infrastructures déjà existantes ont été les premières concernées dans le pays, et ont bénéficié d’une révision progressive au cours des dernières années. C’est ainsi que, de 2009 à 2015, les ports d’Owendo et de Port-Gentil ont fait l’objet de travaux.
Port d’Owendo. Il a connu de nombreuses transformations , avec notamment la création de magasins de stockage, de zones logistiques permettant le stockage des marchandises avant le départ pour l’exportation et l’arrivée pour l’implantation, et la remise en état des voiries portuaires qui facilitent désormais le transport des cargaisons. Cependant, la grande innovation reste la nouvelle capitainerie du port dotée de tous les équipements nécessaires permettant ainsi, d’avoir un contrôle du plan du port.
Port de Mayumba. Seuls les travaux préalables au démarrage de la construction du port de Mayumba (construction du quai de Mangali de 130m de linéaire) ont été lancés pour une durée de 8 mois.
Port de Lambaréné. L’étude et l’avant-projet réalisés sous la supervision de L’ANGTI sont terminés
Infrastructures aéroportuaires
Aéroport de Port-Gentil. Longtemps laissé à l’abandon, cet aéroport est en travaux depuis plusieurs mois dans la perspective de devenir un véritable aéroport de classe internationale répondant aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Le chantier est financé par le groupe pétrolier Total dans le cadre des projets PID (Provision pour les investissements diversifiés). La PID est un cadre innovant mis en place par l’Etat gabonais et la compagnie Total pour financer des projets qui permettent aux populations gabonaises de bénéficier des revenus du pétrole.
Les travaux en cours consistent à rallonger la piste d’atterrissage qui passe de 1900 à 2600 m. L’objectif est d’accueillir des vols long courrier. Les travaux de l’aéroport de Port-Gentil sont en cour de finalisation. Quelques modifications dans la commande initiale et le report des approvisionnements des matériels expliquent le léger rallongement du calendrier. La piste d’atterrissage, l’aérogare provisoire sont totalement achevés. Le chemin de ronde, la clôture de sécurité sont achevés à plus de 90%. La nouvelle aérogare et le nouveau pavillon présidentiel sont en cours d’achèvement.
Aéroport de Mvengué. Bien que ne faisant pas partie du projet au départ, l’aéroport de Mvengué a toutefois fait l’objet d’une modernisation en 2012, dans le cadre de l’organisation de la CAN qui s’est traduite notamment par la construction d’un pavillon présidentiel, l’aménagement d’une façade extérieure et l’agrandissement de l’aérogare. De la même manière, l’aéroport d’Oyem bénéficiera de travaux de rénovation dans le cadre de la CAN 2017.
Aéroport de Lambaréné. Réhabilité à plus de 46%. Mais depuis plusieurs mois le chantier de l’aéroport de Lambaréné est en arrêt pour faute de financement.
Réhabilitation et doublement de la capacité du Transgabonais
La réhabilitation de la voie du Transgabonais doit se traduire par la sécurisation de la voie, la construction de gares routières multimodales, infrastructures, génie civil et réseaux divers. Sur la période 2009-2015, l’Etat gabonais et la SETRAG ont investi près de 100 milliards de FCFA pour la réhabilitation et le renforcement de la portance dans les zones dites instables.
Cependant, d’importants travaux restent à réaliser. Les ouvrages d’art et l’acquisition de nouveaux équipements nécessaires pour compenser certaines défaillances du Transgabonais et d’améliorer ses capacités de transport de tonnage n’ont pas encore été réalisés, et sont prévus pour la période 2016-2023.
