Rassemblés la semaine dernière devant l’ambassade de Côte-d’Ivoire au Gabon, les adeptes du Prophète Kacou Philippe sont venus apporter leur soutien à celui qu’ils considèrent comme le seul et unique prophète des temps modernes.
Ils étaient nombreux ! Hommes, femmes et enfants venus apporter leur soutien à leur prophète Kacou Philippe, qui devait être jugé vendredi 3 juin dernier en Côte d’Ivoire. Accusé de s’être autoproclamé « unique et véritable prophète des temps modernes », au cours d’un prêche où ce dernier a également annoncé ‘’Je suis le chemin qui mène à Dieu. Et sans moi, personne ne verra le Dieu tout puissant et périra en enfer’’.
Conséquences, ‘’cette prophétie’’ a conduit à son arrestation suite à une plainte déposée par les autres hommes de Dieu de Côte-d’Ivoire, membres de la communauté musulmane et chrétienne. Ces derniers lui reprochent notamment de verser dans le radicalisme religieux, l’incitation à la haine religieuse, en portant atteinte à la sureté de l’Etat.
Selon l’un de ses adeptes au Gabon, rencontré sur les lieux de ce rassemblement, l’arrestation de Kacou Philippe est arbitraire. « Notre prophète n’a pas posé les actes qui lui sont reprochés. Car il ne fait que donner le message que Jésus-Christ lui a révélé. Parmi ces révélations, il y a celle qu’il annonce que la femme ne devrait pas prêcher et s’adresser aux hommes pendant qu’elle prêche. Ce dernier a reçu le message selon lequel il est le chemin qui mène au Père. Donc, nous sommes venus ici à l’ambassade de Côte-d’Ivoire afin qu’elle puisse intervenir dans le sens de la libération de Kacou Philippe. Car il n’est pas que le prophète de la Côte-d’Ivoire, mais du monde entier et porte-parole du seigneur Jésus-Christ. » déclare monsieur Assoumou Minko, venu soutenir le prophète.
Depuis sa cellule en Côte-d’Ivoire, Philippe Kacou publie sa plaidoirie dans laquelle il affirme « Lorsque je demande pourquoi je suis arrêté, on me dit que ce n’est pas moi-même, mais que mes fidèles ont fait des caricatures sur internet. Qui sont mes accusateurs ? On me dit que c’est le ministère public. » Pour le prophète, les faits qui lui sont reprochés ne sont pas fondés.
Après être passé devant le juge, le prophète a été condamné par le tribunal de première instance de Côte-d’Ivoire à 10 ans de prison. Le procureur Yéo affirme son intention de prendre cette affaire au sérieux. C’est sur cette décision que le procès a été renvoyé pour ce lundi 6 Juin.