Le premier vice-président de l’Union nationale a été élu et investi, le 5 juin dernier, candidat de son parti à la candidature du Front de l’opposition pour l’alternance, en vue de l’élection présidentielle d’aout prochain.
En application de la décision du dernier congrès ordinaire de l’Union nationale, tenu du 25 au 27 mars dernier, Casimir Oyé a été plébiscité le 5 juin 2016, dans la salle du Noé palace, par les congressistes venus de son parti des neuf provinces du pays. Trois candidats postulaient au poste ayant échu à l’ancien gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale, avec 554 voix soit (87,79%) contre 68 (10,77%) pour Mike Jocktane et 6 pour Janvier Emegue Mengue, soit (0,95%). Un peu après la confirmation des résultats, Mike Jocktane a reconnu sa défaite et félicité Casimir Oyé Mba.
Visiblement motivés et déterminés, les 631 congressistes ayant pris part au scrutin ont donné de leur journée, soit plus d’une dizaine d’heures pour «démontrer aux yeux du monde la méthodologie de la pratique de la démocratie au sein de l’Union nationale», premier parti de l’histoire politique gabonaise à investir un candidat à l’élection présidentielle par la voix des urnes. Pour ces militants, Il s’agit de mettre le parti en phase avec son temps politique, ses aspirations à la démocratie et à l’alternance. «C’est pour nous ici l’occasion de montrer que l’Union nationale a au cœur de ses préoccupations la transparence et le respect des avis de ses militants. Nous donnons les moyens à chacun de prendre la place qu’il souhaite dans cet enjeu politique, et c’est ce que nous proposons aux Gabonais », a affirmé un délégué de la province de l’Estuaire. «La parole aux militants, nous venons de l’expérimenter à notre congrès extraordinaire. Cela doit devenir le mode de fonctionnement de notre pays», a-t-il ajouté.
Pour le président de l’Union nationale, l’investiture du candidat de son parti, un peu plus de deux mois après le congrès ordinaire, n’altère en rien leur détermination et engagement à mettre fin au règne du président Ali Bongo Ondimba et à faire échouer sa candidature à la présidentielle d’aout 2016. «En effet, une période d’explication, de prise de conscience et de vulgarisation du combat pour la destitution d’Ali Bongo Ondimba, la transition et l’élection, en abrégé DTE, s’imposait entre les deux congrès. L’Union nationale s’y est attelée en interne et dans le cadre de l’Union sacrée pour la patrie», a soutenu Zachary Myboto, assurant que «Nous avons besoin, pour notre notoriété et pour l’ambition que nous avons de parvenir à l’alternance au Gabon, d’avoir notre porte-étendard ».