L’interpellation de ce militant des jeunesses de l’UPG a pris une nouvelle dimension avec la décision du président de ce parti d’attraire devant la justice belge, plusieurs personnalités en tête desquelles le président de la République.
Engagé dans le combat pour la libération d’un membre actif du Mouvement des jeunes UPGistes (MJU), en détention depuis le 27 mai dernier, le président de l’Union du peuple gabonais (UPG) a annoncé avoir commis deux avocats du barreau de Bruxelles, qui travailleront en de concert avec Me Zassi Mikala du barreau du Gabon.
En concertation avec la famille de Jeff Blampain, Jean de Dieu Miukagni-Iwangou va attraire le président de la République, en tant qu’autorité de tutelle, «dont le silence est révélateur devant le scandale dans lequel, les services spéciaux placés sous son contrôle sont impliqués». Cette procédure concerne également le ministre de l’Intérieur, le procureur de la République près le tribunal de Libreville, le commissaire de police du 6e arrondissement de Libreville et le directeur général des services spéciaux, responsables de l’«enlèvement et la séquestration de Jeff Blampain».
Le recours à la justice belge semble avoir été motivé par certains constats. «La première leçon nous a conduit à relever, que pour avoir été interpellé à 20 heures, largement au-delà des heures légales, le Code de procédure pénale nous permet d’affirmer (…) que Jeff Blampain a fait l’objet d’un enlèvement, planifié et exécuté par les services spéciaux de la présidence de la République», a affirmé le président de l’UPG, qui a ajouté : «Jeff Blampain est séquestré depuis une semaine, en attendant pire, par les services spéciaux de la présidence de la République».
Selon Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, Jeff Blampain a été contraint à des aveux, en vue de compromettre Jean Ping. «Ces aveux sont contenus dans une vidéo, qui servira de support pour neutraliser ce dernier par la voie judiciaire, envisagée de longue date contre lui», a déploré le président de l’UPG, affirmant, au passage, que «respectueux de (leurs) différences, (ses) militants ne se prêteront jamais à l’œuvre de liquidation de l’opposition».