Alain Paul Ndjoubi Ossamy met en lumière la tricherie de certains opérateurs économiques gabonais qui profitent des mesures gouvernementales pour organiser les pénuries et occasionner la spéculation des prix.
Si la défiscalisation des denrées alimentaires est effective sur le terrain, cependant les produits importés destinés au marché gabonais échappent au contrôle des administrations. En effet, affirme, le directeur général des douanes et es droits indirects, qui s’exprimait le 31 mai dans un atelier organisé par JA Gabon, plus de la moitié de cette marchandise fait le bonheur des marchés camerounais et équato-guinéen.
Cette pratique confère donc un double avantage à ces opérateurs économiques véreux. Le premier avantage est la pénurie de certains produits que cette technique occasionne sur le marché. Sur 100% de marchandise par exemple, si l’importateur met à peine 20% sur le marché gabonais, cette quantité s’avérant très insuffisant ce qui va provoquer un manque qui se traduit par une forte demande et une faible offre. Ce qui occasionne la flambée des prix des denrées alimentaires.
Le second avantage se situe au niveau des bénéfices que les opérateurs engrangent dans ces deux pays. «Pendant que les importateurs installés dans ces deux pays paient les droits de douanes et la Tva, ceux provenant du Gabon n’en payent pas, mais vendent aux mêmes prix. Cette concurrence déloyale leur permet d’avoir des bénéfices largement au-dessus de la moyenne», indique le Dg des douanes.
Pendant que la défiscalisation devient une vache laitière pour certains opérateurs véreux, l’Etat quant à lui perd près de 40 milliard de Fcfa et la population continue de souffrir de la vie chère sur le marché.