Disant ne pas comprendre la décision du Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) de lancer un nouveau mouvement de grève, le gouvernement assure avoir satisfait à une partie de ses revendications.
Depuis le dépôt d’un préavis de grève, le 31 mai dernier, le gouvernement et le Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) ont entamé un dialogue de sourds, chacun tentant de tirer la couverture de son côté. Si le Snec a récemment justifié sa volonté de débrayer par le retard enregistré dans le paiement des vacations de plusieurs de ses membres, le gouvernement estime que des efforts ont été entrepris en ce sens. Lors de sa dernière conférence de presse, le porte-parole du gouvernement a rappelé que les négociations ouvertes le 18 avril dernier visent à parvenir à un règlement pacifique. Un mois plus tard, aucune avancée n’est perceptible.
Pourtant, à l’issue de leur première rencontre, les deux parties s’étaient accordées sur un montant de plus de 4,1 milliards de francs à prélever sur les exercices budgétaires 2015-2016. Cette somme devait servir à payer la totalité des sommes dues aux enseignants et chercheurs. A l’époque, il était question de payer les arriérés de 2014-2015, s’élevant à plus de 1,4 milliard de francs et les vacations des premier et deuxième semestres de l’année académique 2015-2016, établies à plus de 2,6 milliards de francs. S’agissant du paiement proprement dit, le gouvernement a reconnu avoir annoncé que les arriérés de 2014-2015 seront intégralement payés fin-mai. Sauf que cette promesse reste à tenir. Mais, en annonçant le règlement des arriérés du premier semestre 2016 pour fin-juin, le gouvernement a assuré qu’à ce jour, plus de 2,2 milliards de francs ont été décaissés par la Direction générale de la comptabilité et des services du Trésor. A en croire Alain-Claude Bilie-By-Nzé, cette somme est disponible depuis le 26 mai dernier dans les agences comptables des universités, grandes écoles et instituts du pays.