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Tournée de Guy Nzouba Ndama : quelles sont les chances de mukombo à la présidentielle ?
Publié le jeudi 2 juin 2016   |  Gaboneco


GUY
© Autre presse par DR
GUY NZOUBA NDAMA (GNN) l’ancien président de l’assemblée nationale et candidat déclaré à la présidentielle 2016


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Depuis que l’ancien occupant du perchoir sillonne le pays pour tenter de séduire les populations et non seulement remporter l’élection présidentielle d’août prochain, tel est, dit- il, son vœu, mais aussi se mettre à l’abri de représailles après les indélicatesses dont il s’est rendu coupable vis-à-vis du pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, la question que l’on se pose avec insistance est celle de savoir quelles peuvent être ses chances de réussite dans un challenge à la limite risqué !
Challenge à la limite risqué, avons-nous dit, cela est d’autant plus vrai que la politique reposant sur un ensemble de paramètres dont celui de la fidélité dans ses opinions et son engagement, les populations qui reçoivent chez elle aujourd’hui l’ancien Président de l’Assemblée nationale, se souviennent comme d’hier de ses bourdes, de ses écarts de langage, de ses frasques, confère l’accueil qui lui a été réservé par certains woleuntémois, qui ont ressorti qu’il avait osé du haut de son autoritarisme parler de « tout sauf les fangs »
.

D’autres visiblement choquées lui ont assené qu’il était trop tard pour quitter la barque qu’il a toujours cru bon de servir de manière parfois zélée, allant même jusqu’à traiter les Paul Biyoghé Mba en quête d’une certaine virginité politique à l’époque, de rats que le Parti démocratique gabonais avait des années durant gardé dans ses sacs d’arachide, allez-y comprendre !

Normal certainement qu’on le lui renvoie en pleine face, après tout faut- il qu’il fasse preuve à son tour de sang-froid et d’esprit fair-play. Ce que nous reprochons à ce dernier, on devrait le reprocher aux autres politiques tous bords confondus, puisse cela leur servir de leçon.
Dites-nous, avec tout ce que l’on vient d’énumérer, Nzouba Ndama a-t- il le droit d’oublier que le présent est fait du passé, lui, le philosophe, même tropicalisé, qui devait de tout temps nous prouver que l’amour de la sagesse, c’est son affaire ?

Et puis, lorsque l’on nous parle des dégâts financiers liés à sa gouvernance lorsqu’il était Président de l’Assemblée nationale, le comptable de l’institution en fait en ce moment les frais, peut-on croire sans émettre des doutes qu’il peut faire un dirigeant crédible ?

Sans compter qu’il mène une vie entachée de faiblesses comportementales décriées toutes les unes autant que les autres par ses compatriotes dont au premier plan ceux de sa région d’origine, l’Ogooué- Lolo, qui lui reprochent de n’avoir pas agi de la même façon que les Massima et autres Loembet qui ont investi pour donner à leur patelin une allure de ville sous les tropiques, alors qu’il a compté auprès d’Omar Bongo Ondimba parmi les personnalités les plus écoutées et bénéficiant donc des retombées de ses allégeances.

Comment de ce fait se désolidariser pour des raisons d’humeur éloignées de toute objectivité de celui qu’il a toujours pris pour le meilleur exemple au sein de la classe politique locale ? Ali Bongo Ondimba aurait- il cessé de le séduire ? A-t-il renoncé de conduire avec lui le « Plan Stratégique Gabon Emergent » dont le projet de société du chef d’Etat gabonais « l’Avenir en confiance » est la parfaite illustration visuelle ? Que de questions auxquelles les Gabonais le soumettront à coups sûrs lors de sa tournée qui donne l’air d’une ballade séductrice sans lendemain.

« Mukombo », savez-vous de quoi il s’agit, il s’agit du pseudonyme de l’homme qui signifie en langue nzébi du Gabon, « la diarrhée pistolet », allez-y comprendre ! Pour vous poser la question de savoir sur qui elle se déversera si ce n’est sur lui-même en ces temps de restitution qui passent par l’exposition aux yeux de tous et de chacun d’un bilan, fût- il celui d’un ancien président de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui plus qu’hier, Nzouba Ndama devrait méditer sur ce proverbe africain, « tant va la cruche à l’eau qu’elle finit par se casser ».

Dounguenzolou

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