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Marché de Mont Bouët : 400 places pour les nationaux ?
Publié le jeudi 2 juin 2016   |  Gaboneco




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Rose Christiane Ossoucka Raponda, l’édile de Libreville a récemment inauguré un hangar comportant 400 places destinées aux commerçants gabonais du marché de Mont-Bouët. Occasion pour Gaboneco.com d’interroger Max Florent Ndong Moukanjo, Directeur Général des marchés, pour savoir de quoi il en retourne. Interview.
Gaboneco (GE) : Quelle est la particularité de ce hangar ?

Max Florent Ndong Moukandjo (MFNM) : Le hangar est éloigné de la route, Il ne fait obstruction ni à la voie publique ni à l’accès aux habitations avoisinantes car le marché de Mont-Bouët a la particularité d’avoir en son sein des riverains qui y vivent, l’accès est également facile pour les différents commerçants qui vont y exercer.

GE : Quels sont les critères d’attribution de places au sein de ce hangar ?

MFNM : À la base, la priorité revient aux vendeuses gabonaises de gibiers, celles qui ont permis au Maire de lancer cette opération. Ensuite vous avez les jeunes commerçants gabonais et certaines commerçantes du collectif des ‘’Femmes indignées’’. Les critères sont ceux-là, priorité aux Gabonais.



GE : Faut-il fournir des documents pour acquérir une place ?

MFNM : Nous avons lancé un fichier d’identification avant le lancement des travaux, pour évaluer le nombre de personnes que le hangar pouvait accueillir. C’est sur la base de ce décompte que nous avons réalisé une projection, au-delà du chiffre qui avait été retenu, et c’est la raison pour laquelle nous disons que le hangar peut recevoir un peu plus de 400 personnes.

Nous préférons estimer qu’il y aura plus de places avec l’objectif d’intégrer un grand nombre de commerçants. Le formulaire rempli par les demandeurs, nous permet également de faire des statistiques, c’est sur cette base que la commission mise en place prend le relais. Cette commission statue sur les commerçants qui exerceront dans le hangar, en tenant compte du type d’activité. Celui qui vend du linge ne peut pas être installéà coté de celui qui vend de la viande. On regroupe les opérateurs économiques par type d’activité. Il est utile de rappeler que nous donnons la priorité aux nationaux parcequ’il est question d’encourager les Gabonais à s’intéresser à l’activité commerciale.

GE : Avez-vous le pourcentage de commerçants Gabonais qui exercent au sein du marché de Mont Bouët ?

MFNM : Le taux est encore très faible, 30% de Gabonais y exercent. Ils vendent divers produits, bananes, arachides, poissons etc… Ils sont de moins en moins dans les boxes, vous les retrouverez sur les étals au niveau du secteur A, également le long des trottoirs et dans certaines allées du marché. On pourra atteindre les 50%, si on construit des structures d’accueil car la demande est forte.

GE : Après le dernier incendie en date enregistré au marché, le Premier ministre a prôné la délocalisation du marché, qu’en est-il ?

MFNM : C’est une question qui relève de la compétence des autorités du pays. Délocaliser le marché de Mont Bouët n’est pas chose facile. Il faut trouver un site. Mais puisque le Premier ministre l’a évoqué, c’est peut-être parce que des réflexions sont menées en ce sens. Laissons le gouvernement y travailler et le jour venu nous serons fixés.

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