Le candidat déclaré à l’élection présidentielle d’aout prochain a animé, le 1er juin courant, des causeries politiques dans la commune d’Akanda
De retour d’une tournée dans le Woleu-Ntem, l’ancien président de l’Assemblée nationale n’aura attendu que quelques jours avant d’entamer une série de causeries dans les communes de Libreville et Akanda. Accompagné des responsables de partis (l’Alliance pour un Nouveau Gabon du Dr. Séraphin Akuré Davain, le Rassemblement Héritage et Modernité d’Alexandre Barro Chambrier) et des personnalités qui le soutiennent, à l’instar de Frédéric Massavala Maboumba et de François Banga Eboumi, Guy Nzouba Ndama est allé, comme il l’a fait dans le septentrion, au contact des populations de Malibé 1, d’Itambi Yoka et du 1er campement dans la commune d’Akanda, donner ses explications sur son divorce politique avec l’actuel chef de l’État, en passant par les raisons qui l’avaient amené à soutenir Ali Bongo en 2009 et décliner la nouvelle vision qu’il entend imprimer au pays s’il venait à être élu à la présidence de la République en août prochain.
«Chers parents, je suis venu me présenter à vous pour vous dire une à deux choses : Comme vous l’avez appris, je suis parti du PDG. Je ne reconnais plus le Parti démocratique gabonais que nous a laissé Omar Bongo. Les idéaux qui étaient les siens ont disparu. J’ai pris cette décision, parce que je me suis retrouvé devant une situation difficile. J’avais soutenu en 2009 un candidat dont le discours m’avait séduit. Parce qu’il disait qu’il fallait qu’on rattrape les années de retard, en matière d’infrastructures, de santé d’énergie et d’école. Parce que, si vous avez la chance de traverser le Gabon de nuit, et qu’il fasse beau, c’est le noir total. Notre pays n’est pas suffisamment éclairé. J’ai cru à tout cela. Mais l’expérience, a été la déception la plus totale», a déclaré Guy Nzouba Ndama partout où il est allé. Poursuivant : «notre président nous a induits en erreur. Il nous a trompés. Il nous a menti. Il n’a pas été à la hauteur de sa tâche après avoir constitué un dossier contenant des faux papiers. Et c’est nous tous qui nous sentons humiliés, parce qu’il nous représente à l’étranger. Pire, le président n’a promu à des postes de responsabilité que des étrangers. Moi qui vous parle, je suis allé avec d’autres personnes le voir pour lui demander de rectifier ses erreurs. Il n’en a pas tenu compte. Alors à partir du moment où un président n’écoute personne, nous pensons qu’il ne plus continuer à la tête du Gabon».
Si l’ancien élu de la Lolo Wagna, affirme avoir été suffisamment clair sur ces thématiques, il promet tout de même de déballer toutes les vérités au moment de la campagne électorale. Plus loin, Nzouba Ndama affirme être informé de toutes les stratégies préparées par le pouvoir pour faire valider la candidature d’Ali Bongo. «Nous sommes informés que le président va recruter plus de cinq mille jeunes à qui il donnera une somme de 50 mille chacun, afin de l’accompagner déposer son dossier de candidature. Tout ceci, a-t-il poursuivi, dans le but de montrer à la face du monde qu’il est un homme populaire. Mais nous disons que ces méthodes ne passeront pas ».