La cérémonie consacrée à cet événement a eu lieu au Centre hospitalier universitaire d’Angondjé, sous la présidence de la ministre déléguée Marie-Françoise Dikoumba, en présence du représentant-résident de l’OMS, le Dr Boureima Hama Sambo.
À l’instar de la communauté internationale, le Gabon a célébré, hier, la Journée mondiale sans tabac . Le thème retenu cette année est : “préparez-vous au conditionnement neutre des produits du tabac”. Tiré de l’article 11 de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte anti-tabac à laquelle le Gabon a adhéré, celui-ci vise à alerter la masse plurielle sur les dangers du tabagisme dans le corps humain.
Car, selon la ministre déléguée à la Santé, Marie-Françoise Dikoumba, aujourd’hui, au Gabon et dans le reste du monde, beaucoup de gens continuent de faire fi des risques de morbidité et de mortalité prématurée engendrés par la consommation et l’exposition à la fumée du tabac. Ce, malgré les mises en garde sanitaires et autres messages de sensibilisation du public sur les méfaits de cette drogue.
Hier, s’appuyant sur des statistiques, le membre du gouvernement a déclaré que le tabagisme tue chaque année près de 6 millions de personnes dans le monde. Mais plus de 600 000 sont des non-fumeurs. Victimes passives, malgré elles, du tabagisme. « Et si rien n’est fait, le tabagisme entraînera plus de 8 millions de décès par an d’ici à 2030, dont plus de 80% surviendront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire dont le Gabon», a-t-elle prévenu.
Non sans souligner que les décès issus du tabagisme peuvent être évités en réduisant, par exemple, les publicités attrayantes qui tendent à banaliser les risques encourus par la consommation du tabac.
Dans cette optique, elle a salué les nombreuses mesures prises par le gouvernement qui, s’appuyant sur le projet de société “l’Avenir en confiance”, fait de son mieux pour limiter ou réduire les facteurs de risques liés aux maladies non transmissibles, en créant des environnements favorables à la santé pour tous.
L’adoption des lois initiées par le gouvernement, comme celles portant instauration des mesures en faveur de la lutte anti-tabac, et conditionnement des produits du tabac dans notre pays, illustrent parfaitement , selon elle, le souci du gouvernement de sensibiliser davantage.
Le représentant-résident de l’OMS s’est félicité de l’approche multisectorielle de la lutte anti-tabac adoptée par le ministère gabonais de la Santé. Il pense que c’est une stratégie payante, mise en place pour renforcer le partenariat avec la société civile, aux fins de sensibiliser et de conscientiser le public, et de contrer les agissements de l’industrie du tabac.