Le Syndicat national de la magistrature (Synamag) jette l’éponde après la mise au point du secrétariat général de la Chancellerie : il a retiré sa saisine de la Cour constitutionnelle, invitée à statuer sur des nominations récemment effectuées par le Conseil supérieur de la magistrature.
Le calme est de retour au sein de la magistrature. Il y a quelques semaines, le Syndicat national de la magistrature (Synamag) demandait l’annulation de certaines nominations intervenues à l’issue de la dernière séance du Conseil supérieur de la magistrature. Respectivement promus premier président de la Cour d’appel judiciaire, présidents de chambre à la Cour d’appel judiciaire, conseiller et chargé d’études, Sidonie Flore Ouwé, Nancy Engadzas, Ebang Ondo Eyi, Anouchka Mabamba Mboumba et Michel Moudouma Moudouma étaient sur la sellette.
Un peu après la mise au point du secrétariat général du ministère de la Justice (lire : «Justice : La déclaration intégrale de la Chancellerie relative au débrayage des magistrats»), le président du Synamag a décidé, le 25 mai dernier, de mettre un terme à la procédure engagée auprès de la Cour constitutionnelle. «Le bureau du Synamag, par requête datée du 18 mai 2016 et reçue au greffe de la Cour constitutionnelle le 19 mai 2016, a saisi votre haute juridiction aux fins d’annulation des décisions du CSM du 10 mai 2016. Par la présente, fort des suites favorables réservées au recours gracieux aux mêmes fins initié concomitamment devant le président de la République, chef de l’État, président du Conseil supérieur de la magistrature, nous venons très respectueusement en application des dispositions de l’article 341 du Code de procédure civile, nous désister de notre instance», indique le Synamag dans un courrier, signé de son président Germain Nguéma Ella, adressé à Marie-Madeleine Mborantsuo.
Cette reculade aurait-elle été motivée par le recadrage du ministère de la Justice ? Le Conseil supérieur de la magistrature serait-il devenu indépendant ? Les autorités politiques membres ont-elles été définitivement écartées du CSM ? Au Synamag de clarifier définitivement sa position, au risque de brouiller davantage l’image de l’autorité judiciaire…