Le Mouvement populaire des radicaux (MPR) est descendu sur le terrain, le samedi 29 mai dernier, pour, d’une part, réaffirmer son soutien au candidat Jean Ping et, d’autre part, annoncer sa solidarité à Chantal Myboto Gondjout, suite à la plainte portée contre elle par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Au cours d’une causerie ayant drainé de nombreux Portgentillais, le MPR, sous la conduite de son leader Onanga Féfé, a tenu à défendre son candidat aux prochaines élections présidentielles : Jean Ping qui, selon les différents orateurs qui se sont succédés à la tribune, est victime d’un harcèlement de la part du pouvoir à la recherche de prétextes soit pour l’éliminer physiquement, soit pour le disqualifier de la course à la magistrature suprême. Ils n’en veulent pour preuve que l’affaire dite des «cafards», tirée de propos tenus par Jean Ping en août dernier à Oyem et qui, selon les partisans du natif d’Omboué, ont été tirés de leur contexte et déformés à dessein, plusieurs mois après qu’ils ont été prononcés.
Les orateurs du MPR ont, à leur tour, égrené les déclarations de collaborateurs du Chef de l’Etat qui, à diverses occasions, ont usé de «noms d’oiseaux et d’animaux» pour désigner d’autres compatriotes. Ainsi, ont-ils rappelé, Alain-Claude Bilie-By-Nzé a traité les transfuges du PDG de «rats», tandis qu’un conseiller du président, Michel Ogandaga, aurait, parlant des Fangs, déclaré qu’il fallait «les tuer tous» parce qu’ils auraient trahi le PDG. Et les intervenants de s’étonner que de tels propos n’aient pas conduit leurs auteurs devant les tribunaux.
Abordant la plainte portée contre Chantal Myboto Gondjout, Onanga Féfé a déclaré que «Port-Gentil bougera s’il lui arrive quoi que ce soit».
Enfin, après avoir fait distribuer les «dix grandes propositions concrètes » que Jean Ping soumet en priorité à l’attention de ses amis de l’opposition et à tous ses compatriotes et qui ont trait à l’éducation, à la santé, au transport, aux réformes institutionnelles, à la bonne gouvernance, à la lutte contre la corruption, à l’indépendance de la justice, à la décentralisation, aux grands travaux et à la concertation sociale, Onanga Féfé a invité les Portgentillais à aller vérifier leurs noms sur les listes électorales et, pour ceux qui viennent d’avoir dix-huit ans, à aller se faire enrôler.