Total Gabon, Addax Petroleum, Shell Gabon, Maurel &Prom, Perenco, CNR, Vaalco... pour avoir une vue réelle sur les volumes pompées par ses compagnies pétrolières, un audit est en marche.
En temps de crise, la rigueur est de mise. Pour avoir une vue réelle sur les volumes extraits par les compagnies pétrolières locales, de sorte à mieux déterminer les entrées financières de ces dernières, un audit lancé récemment par le gouvernement est en cours. Il touchera l’ensemble des compagnies pétrolières exerçant au Gabon.
Cette opération est la conséquence d’une découverte de manquements et d’approximations dans la formule de calcul livrée par les opérateurs du secteur pétrolier présents au Gabon. Selon les informations, une règle établie par les compagnies pétrolières elles-mêmes, serait entachée d’entorses. Elle aurait été élaborée au profit des compagnies. La règle sous-évalue les quantités de pétrole produites par les compagnies. Ce qui pour l’Etat constitue un sérieux manque à gagner.
Depuis l’annonce de l’audit, Total Gabon, Addax Petroleum, Shell Gabon et les autres compagnies se sont soumises à cet exercice. Les conclusions de cet audit devraient être livrées d’ici peu. Si des cas de fraudes sont constatés, les compagnies citées encourront des redressements fiscaux importants.
Ce type d’audit n’est pourtant pas nouveau. Depuis 2011, l’Etat mène régulièrement lorsque la nécessité l’oblige, des audits de ce genre afin de mieux maîtriser le secteur. C’est par exemple sur cette base que Total Gabon, la filiale du géant français Total, en 2014 avait été frappé d’un redressement fiscal de plus de 800 millions de dollars à titre d’impayés fiscaux durant plusieurs années. Le leitmotiv de l’Etat, la confiance n’exclut pas la méfiance.