De 12% en 1995 à 7% en 2000, contre 2% actuellement, le commerce intracommunautaire au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) a du mal à progresser.
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, (CEEAC), subit la pression du retard de l’intégration régionale. Malgré les textes en vigueur pour favoriser des échanges intracommunautaires dynamiques, la zone enregistre une chute importe du commerce intracommunautaire en 2015. De 12% en 1995 à 7% en 2000, le commerce intracommunautaire au cours de l’exercice 2015 s’établit à seulement 2%.
Cette contreperformance ne s’explique pas uniquement par le manque d’application des textes mais aussi par le décalage des plans de développement économique entre les pays de la zone. Ce qui ne permet pas une convergence des politiques économiques et qui explique par la même occasion l’actuel ralentissement des échanges commerciaux.
Parallèlement, lorsque la CEEAC recule, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) progresse en termes d’échanges commerciaux. Au cours de la même période, la zone enregistre une performance de 8,92% contre 19,32% pour la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) et 11% pour le Marché commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA).Un décalage compensé, en partie, par le dynamisme des économies de ces zones et dont la structure ne dépend pas souvent de la rente pétrolière.
Toutefois, la baisse des performances des échanges au sein de la zone est aussi tributaire des produits échangés et de l’étendue de l’économie. Les pays de la zone sont en grande majorité tous, quasiment dépendant du pétrole. Cette dépendance pèse de manière importante sur le niveau de vie des populations et fragilise le développement intracommunautaire.
Principaux produits
L’évolution des échanges intracommunautaires est, en grande partie, dépendante de celle des marchés mondiaux et du poids de la région. Or, lorsqu’on scrute la position de la CEEAC, la tendance est négative. Le commerce intra-régional demeure encore marginal. Seulement 1,6% pour les exportations et 3,1% pour les importations en 2013.
Les produits de grande consommation comme le pétrole brut, le carburant et lubrifiants, sucre raffiné, huile végétale, la bière, les produits ménagers, tôles et bandes en aluminium, ciment, bois contreplaqués, tabacs et cigarettes, lait, viande, cuirs et peaux, constituent le socle des échanges.