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Procès Ali Bongo contre Chantal Myboto : Les limites de la manœuvre
Publié le jeudi 26 mai 2016   |  Gabon Review


Chantal
© Autre presse
Chantal Myboto Gondjout,Candidat indépendant aux municipales de ce 14 décembre dans le 1er arrondissement de Libreville


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Ayant saisi la justice, le président de la République assistera-t-il personnellement au procès qui l’oppose à la maman d’Onaïda Maïsha Bongo Ondimba ? Des doutes subsistent.

En avril dernier, à la suite de sa sortie du 19 mars, au cours de laquelle elle avait affirmé que le président de la République n’avait par devers lui que des actes de naissance falsifiés, la maman d’Onaïda Maïsha Bongo Ondimba s’était vue notifier un plainte en diffamation. Chantal Myboto Gondjout était alors invitée à s’expliquer sur ses «allégations», particulièrement sur la situation administrative d’Ali Bongo.

Alors que de nombreux observateurs perçoivent la plainte du président de la République comme la matérialisation d’une volonté de régler des comptes ou une tentative d’intimidation, l’on doute que le plaignant daigne se présenter personnellement au tribunal le jour du procès, dont la date reste à définir. Pour d’aucuns, notamment les membres de l’Union sacrée pour la patrie (USP), Ali Bongo choisira de se faire représenter par son avocat si le procès a lieu. A en croire le président de l’USP, cette plainte atteste de la mainmise de l’exécutif sur l’appareil judiciaire. Se pose alors la question de son opportunité. Surtout qu’elle plonge la magistrature dans l’embarras. «Cette plainte en diffamation ne permet pas l’égalité de traitement entre les parties en cause, du fait qu’Ali Bongo ne peut être poursuivi devant le même tribunal à l’occasion du même procès, en raison des privilèges de juridiction attachés à sa fonction», a récemment fait constater Albert Ondo Ossa.

L’ancien ministre ne croit d’ailleurs pas nécessaire de se rendre à ce procès auquel ne prendra pas part le principal intéressé. N’empêche, autour d’Ali Bongo, l’on assure que ce procès aura bel et bien lieu. Pour les tenants du pouvoir, il s’agit de «donner une leçon aux diffamateurs». Or, pour d’autres, ce procès est l’occasion rêvée de confronter Ali Bongo au débat de fond sur sa situation administrative. L’occasion d’avoir des explications de sa part. Le rêve est permis.

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