Poursuivie en justice par Ali Bongo, la maman d’Onaïda Maïsha Bongo Ondimba a reçu le soutien de son papa, qui a dit agir en tant que citoyen et père et non en qualité de président de l’Union nationale (UN).
Silencieux depuis l’annonce d’une plainte en diffamation contre Chantal Myboto Gondjout, Zacharie Myboto a décidé de sortir du bois, le 24 mai dernier. Affirmant s’exprimer en tant que citoyen et père de famille et non en sa qualité de président de l’Union nationale (UN), il a dit devoir s’ériger contre un «dispositif d’attaque» déployé contre sa famille et singulièrement sa fille et lui-même. «Depuis quelques années, nous sommes l’objet d’un traitement ignoble et haineux, matérialisé notamment par des articles de presse orduriers dans des journaux sous contrôle de la présidence de République, par le harcèlement économique avec la fermeture de la résidence hôtelière Le Maïsha, par des propos calomnieux et mensongers, des menaces et intimidations», a-t-il laissé entendre.
Si, en dépit de «ces blessures béantes et meurtrières», sa famille a gardé son sang-froid, il a confié avoir été «choqué» par la plainte du président de la République, qu’il perçoit comme une nouvelle attaque. Pour Zacharie Myboto, la sortie de Chantal Myboto Gondjout, le 19 mars dernier, n’était motivée que par le désir de «répondre à l’intervention pleine d’arrogance et de mensonges de Me Dumont-Beghi sur la chaîne publique Gabon Télévision». «Le problème n’est donc plus au stade de la diffamation», a-t-il estimé, ajoutant : «Il s’agit plutôt d’acharnement et de harcèlement politiques pour se débarrasser d’une adversaire politique inflexible, résolue et patriote, en voulant la mettre coûte que coûte en prison». «Ali Bongo Ondimba lui-même (…) a reconnu, en janvier 2015, face à Alain Foka de RFI, que ses papiers sont des faux», a-t-il asséné.
Pour Zacharie Myboto, la plainte contre la maman d’Onaïda Maïsha Bongo Ondimba n’a pas lieu d’être puisque ses affirmations sur la situation administrative d’Ali Bongo relèvent d’«un sujet vulgaire», traité en privé ou en public, au Gabon comme à l’extérieur, et dans tous les médias. Se disant solidaire de sa fille, il a annoncé qu’il se présentera au tribunal pour être jugé du même délit, parce qu’ayant lui-même affirmé à plusieurs reprises qu’«Ali Bongo Ondimba est un faussaire». «Je demande en conséquence à Ali Bongo Ondimba, qui a porté personnellement plainte devant le tribunal de première instance de Libreville de venir muni de son acte de naissance, le vrai, et de ne pas se murer derrière sa fonction en l’utilisant comme prétexte pour ne pas se présenter», a-t-il lancé.