Le 23 mai dernier, les agents publics ont répondu au mot d’ordre de grève illimitée d’une semaine reconductible, lancé la veille par la confédération syndicale.
Bien qu’ils n’appartiennent pas tous à la même mouvance syndicale, les travailleurs du public, du privé et du parapublic ont donné suite, le 23 mai courant, au mot d’ordre de grève illimitée d’une semaine, lancé 48 heures plus tôt par la Dynamique unitaire.
Outre la Primature, initialement choisie comme unique point de mobilisation dans l’Estuaire, les ministères des Eaux et Forêts et du Budget ont aussi accueilli des piquets de grève. Bien que les points inscrits dans les cahiers de charges et les motivations diffèrent d’un mouvement à l’autre, les participants ont tenu à respecter les huit heures de manifestation, avant de quitter les lieux.
Pour éviter toute confusion avec ce qu’il qualifie de «syndicat jaune», le secrétaire général de la Dynamique unitaire a affirmé que certains agents publics ont choisi de jouer les trouble-fêtes. « À chaque fois que nous sortons, ils sont utilisés pour brouiller notre message. Ce qui fait qu’ils sont souvent obligés de créer des mouvements sans pour autant qu’ils le veulent dès le départ. Il y a un piquet de grève ici et pour que le rassemblement ne soit pas important, ils se sont sentis obligés de le détourner en invitant les agents de la santé à aller chercher leurs bons de caisse de la PIP au Budget», a affirmé Louis Patrick Mombo.
La Dynamique unitaire revendique le paiement immédiat de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du deuxième trimestre 2015 ; l’annulation de l’ordonnance n° 00013/PR/2015 du 16 juillet 2015 instituant l’avancement exclusif au mérite ; le paiement des rappels de solde dus aux agents de l’État et aux déflatés de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de Gabon poste, etc. A ces réclamations s’ajoute la mise en place d’un cadre de gestion de la main d’œuvre non permanente.