Libreville, Gabon – Plus d’une centaine des délégués venus des 30 pays du monde prennent part au 31ème colloque international du Centre des rencontres et d’études des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF) dont les travaux ont été ouvert lundi à Libreville par le ministre délégué à l’économie, à la promotion des investissements et à la prospective, Marie-Julie Billoghé.
Le colloque, couplé avec la 32ème assemblée générale du CREDAF est organisé durant 3 jours sous le thème : « Quelles stratégies des ressources humaines pour une administration moderne et efficace ?». Le recrutement, la formation, la carrière, la rémunération et la déontologie des agents fiscaux sont les thèmes sur lesquels les professionnels de l’impôt vont plancher pour rendre l’administration fiscale plus performante.
« Vos réflexions doivent également permettre de réaliser une analyse des missions, des métiers et des compétences de l’administration fiscale et aboutir ainsi à des stratégies visant une meilleure gestion de la performance », a indiqué Mme Billoghé ouvrant les travaux du colloque international. Pour elle, cette performance recherchée ne peut être démise qu’avec la mise en œuvre d’un système d’évaluation et d’une diversification du recrutement plus idoine.
Le 31ème colloque international de Libreville vise à bâtir un modèle de gestion stratégique des ressources humaines qui devait permettre de mettre à la disposition des managers (responsables de l’administration fiscale) des outils pratiques de gestion de ressources humaines.
Des ressources humaines de qualité sont selon le CREDAF essentielles au développement d’un pays. Cependant, le CREDAF qui est une association, relève que nombreux de ses membres accusent beaucoup des difficultés ou d’insuffisances dans la gestion de la main d’œuvre fiscale qualifiée.
Pour le secrétaire général du CREDAF, Didier Cornillet, certaines de ces carences identifiées portent sur « l’absence de maîtrise du recrutement, un dispositif de formation parfois insuffisamment structuré, une rotation importante des personnels, un manque de visibilité sur le déroulement et les perspectives de carrière ». Il s’impose donc pour tous les Etats membres du CREDAF la nécessité de moderniser les systèmes de gestion de ses ressources humaines pour une performance plus accrue.
La mobilisation, modernisation d’optimisation des ressources sont les missions exclusives assignées aux administrations. Malgré le contexte de crise pétrolière qui impacte négativement la perception, le directeur général des impôts du Gabon, Joël Ogouma, a indiqué qu’il n’y avait pas péril en demeure, la Direction générale des impôts (DGI) se porte bien. « Nous mettons en œuvre une série des mesures permettant de compenser les pertes de recettes du secteur pétrolier », a-t-il soutenu.
La Direction générale des impôts est l’une des principales structures de collecte des recettes publiques. En 2013, elle a collecté 829 milliards de FCFA de recettes hors pétrole. Ce chiffre est passé en 2014 à 835 milliards de FCFA +1% par rapport aux objectifs.
Les résultats de l’exercice 2015 ne sont pas encore disponibles. Les recettes de 2015 devaient connaitre une baisse à cause de la chute vertigineuse des cours du baril de pétrole. Les recettes pétrolières contribuent à plus 60% au budget de l’État gabonais. L’or noir draine par le haut ou par le bas tous les secteurs de l’économie nationale.