En cette Journée internationale pour l'élimination de la fistule obstétricale, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé lundi à faire disparaître cette affection en l'espace d'une génération.
« En associant l'élan créé par les objectifs de développement durable à une ferme volonté politique, à un redoublement des investissements et des initiatives et à l'action de défenseurs ardents et résolus, nous parviendrons à atteindre cet objectif historique et transformateur », a dit M. Ban dans un message.
La fistule obstétricale est l'une des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors d'un accouchement. Il s'agit d'une perforation entre le vagin et la vessie ou le rectum, due à un arrêt prolongé du travail en l'absence de soins obstétricaux. Elle provoque une fuite d'urine et/ou de matières fécales par le vagin, et entraîne à plus long terme des problèmes médicaux chroniques
Les femmes atteintes de fistule obstétricale souffrent d'une incontinence chronique. Elles vivent souvent pendant des années, voire des décennies dans cet état car elles n'ont pas les moyens financiers de se faire traiter. Incapables de contrôler l'écoulement de l'urine ou l'excrétion des matières fécales, elles sont souvent abandonnées par leur mari et leur propre famille, ou bannies de leur communauté.
On estime qu'en Asie, en Afrique subsaharienne, dans la région arabe, en Amérique latine et dans les Caraïbes plus de deux millions de femmes vivent avec des fistules obstétricales et chaque année à travers le monde, 50.000 à 100.000 femmes présentent une fistule obstétricale.
En mars 2013, l'Assemblée générale de l'ONU a décidé de proclamer le 23 mai, Journée internationale pour l'élimination de la fistule obstétricale, afin d'intensifier considérablement les mesures pour éradiquer ce problème.... suite de l'article sur Autre presse