Le président de la République a effectué une ronde, le menant dans plusieurs commerces de la capitale le 21 mai dernier, afin de vérifier les prix des denrées alimentaires et mesurer leur impact global sur le coût de la vie, selon un communiqué de la direction de la communication présidentielle.
Ali Bongo Ondimba, ne manque plus une occasion pour manifester son attachement et sa compassion aux difficultés auxquelles sont confrontés ses compatriotes. Comme, il est désormais de coutume, le président de la République a effectué, le 21 mai 2016, une sortie surprise dans les commerces de Libreville pour évaluer l’impact de décisions politiques prises en 2012 pour contrer la hausse des prix. «Des informations contradictoires et rapports me sont parvenus récemment et devant cette confusion, j’ai préféré aller moi-même vérifier ce qui est vrai, faux ou exagéré», a-t-il déclaré.
En effet, il y a quatre ans, l’État avait décidé de suspendre les droits de douane et de TVA sur neuf groupes de produits, entrainant la baisse, effective à l’époque, des prix du poisson, de la viande, de la volaille, du riz, du lait, de certaines conserves de légumes, des pâtes alimentaires et de certaines conserves de poisson. Ce pour un coût estimé alors à 11 milliards de francs CFA. Par ailleurs, 64 produits de consommation courante avaient vu leurs prix plafonnés par arrêté gouvernemental. «Des mesures ont été prises en 2012 pour contrer les hausses de prix, mais l’encadrement et le contrôle des prix du panier de la ménagère doivent rester la priorité des priorités pour lutter contre la vie chère», a souligné le chef de l’État.
Cette visite inopinée aux élans de campagne électorale devrait, selon certaines personnes, conduire le président de la République vers les étals à ciel ouvert, où les prix et les kilogrammes d’aliments sont fixés selon la fantaisie des commerçants, car n’étant pas homologués encore moins contrôlés. «Les supers marchés, appliquent la politique de l’étiquetage et font l’objet de contrôle de la part de la direction de la concurrence et de la consommation, hors les fixations de prix chez nos mamans et sœurs qui nous vendent le manioc, les tomates en fruit ou encore de la viande et le poisson sur les étals, ne sont réglementées par rien», a fustigé Léon Allogho, un chef de famille.
A la suite de cette descente de terrain le président de la République a annoncé son intention de tenir tout prochainement un Conseil des ministres sur la problématique de la lutte contre la vie chère.