Face à l’indifférence des autorités politiques vis-à-vis de leurs revendications, les membres de la confédération syndicale dénommée Dynamique unitaire ont décidé de paralyser à compter de ce 23 mai 2016, le fonctionnement de l’administration pendant une semaine reconductible.
L’année scolaire 2015-2016 n’aura visiblement pas été de tous repos pour le gouvernement, avec l’annonce d’une nouvelle grève de la Dynamique unitaire. Réuni en assemblée générale, le 21 mai dernier, le groupement syndical a décidé d’une «grève générale d’une semaine dès ce 23 mai sur toute l’étendue du territoire national, dans toutes les administrations publiques, privées et parapubliques». Une décision motivée par plusieurs revendications dont le paiement immédiat de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du deuxième trimestre 2015 ; l’annulation de l’ordonnance N°00013/PR/2015 du 16 juillet 2015 instituant l’avancement exclusif au mérite ; le paiement des rappels de solde dus aux agents de l’État et aux déflatés de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), de Gabon poste, etc. A ces revendications s’ajoutent également la mise en place d’un cadre de gestion de la main d’œuvre non permanente.
Approuvée par près de 1200 travailleurs présents à l’assemblée générale, cette résolution est la conséquence du préavis de grève déposé le 6 mai 2016 et resté lettre morte auprès des autorités politiques. Selon le modèle arrêté par l’ensemble des syndicalistes, il s’agira pour les travailleurs du Gabon, d’observer des piquets de grève devant la Primature, les jours et heures ouvrables, et devant les gouvernorats pour l’intérieur du pays. «Les travailleurs du public, du privé et du parapublic, observons tous la grève de Dynamique unitaire pour recouvrer notre dignité. Unis, nous sommes forts !», a déclaré Louis Patrick Mombo, le secrétaire général du bureau confédéral.