Libreville – Dans l’optique de pourvoir les sièges laissés vacants par la démission de l’ancien président de l’assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama et les députés du Rassemblement Héritage et Modernité exclus récemment du Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), le législateur a fixé au 18 juin 2O16, la date du déroulement des élections partielles conformément à la constitution.
Seulement, les partants donnent moins de crédit à ce scrutin qu’ils trouvent un peu lourd pour les finances publiques, non sans le qualifier de « mascarade ».
Après que le gouvernement ait fixé au 18 juin 2016, le déroulement des élections législatives partielles en vue de pourvoir les douze (12) sièges de députés laissés vacants par Guy Nzouba Ndama et les membres du Rassemblement Héritage et Modernité, le porte parole de ce regroupement politique, Phillipe Nzengue Mayila s’est prononcé dernièrement sur la question.
Qualifiant au départ d’arbitraires et honteuses leurs exclusions du PDG, Philippe Nzengue Mayila relève que la date du 18 juin 2016 retenue pour ces élections partielles porterait déjà en elle-même les germes d’une déchéance politique.
« Sachant que le renouvellement de l’Assemblée Nationale interviendra, selon les délais constitutionnels, au mois de décembre, les députés élus dudit scrutin ne siègeront donc au parlement que pour une durée maximale de trois (3) mois », a-t-il constaté.
Au demeurant, il dit qu’il s’agit là d’alourdir un peu plus les charges financières de l’Etat pas au beau fixe dans le contexte actuel marqué par la crise économique, voilà pourquoi il invite les gabonais à dénoncer le gaspillage des finances en faisant preuve de discernement.
« Chacun doit voir que ces élections partielles organisées dans de sordides calculs politiciens visent en réalité deux objectifs : le premier objectif est de détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale focalisée sur la résolution du problème posé par la candidature contestée de M. Ali Bongo Ondimba (…) et la nécessité qui s’attache au respect de l’article 10 de la constitution d’autre part », a-t-il ajouté.
Au moins une fois, un opposant a reconnu le contexte de crise internationale qui ne frappe pas seulement le Gabon.
A la fin, Nzengue Mayila qui a trouvé de « mascarade supplémentaire, les futures élections politiques », a invité les adhérents et sympathisants de leur bloc à faire comme eux, c’est-à-dire, s’abstenir de participer à ce qu’il a appelé « l’égrugeage des valeurs démocratiques ».
Comme on peut le constater, le Rassemblement Héritage et Modernité a choisi la politique de la chaise vide, qui n’a jamais payé en Afrique, mais souvent appliquée par l’opposition. Mais de l’avis de certains, le RHM ne s’est pas préparé pour cette élection. D’autres disent même qu’en cas de participation, si certains membres pouvaient bien conserver leurs sièges, d’autres non, ils allaient mordre la poussière. La réalité de terrain en dit long.