Récemment exclus du Parti démocratique gabonais (PDG), les membres du mouvement Héritage et Modernité ont récemment redit leur aversion pour «la calamiteuse gouvernance» actuelle. Réagissant, le 14 mai dernier, à l’annonce de la tenue, le 18 juin prochain, des élections législatives partielles, ces anciens élus ont jugé inutile de prendre part à cette élection. «L’organisation d’un scrutin électoral, quel qu’il soit, nécessite la mobilisation d’importantes ressources budgétaires, humaines et matérielles», ont-ils noté d’emblée. Du coup, ils ont dit ne pas souhaiter participer à ce qu’ils perçoivent comme une «comédie électorale», précisant ne devoir soutenir aucun candidat à cette occasion.
Justifiant leur position par un refus de participer aux «gâchis des ressources» et l’incapacité des pouvoirs publics à subvenir aux besoins les plus élémentaires des populations, le mouvement dirigé par Alexandre Barro Chambrier a vu dans l’organisation de ces partielles de «sordides calculs politiciens». Pour ces anciens députés PDG, puisque les futurs élus ne siégeront, en réalité, que pendant trois mois, le gouvernement vise deux objectifs : détourner l’attention de l’opinion de la candidature contestée d’Ali Bongo et tester la fiabilité d’un supposé système de fraude électorale programmé pour la prochaine présidentielle.
Par ailleurs, Héritage & Modernité a procédé, le 16 mai dernier, à l’installation des membres de son directoire. Son objectif est de mettre le plus rapidement possible à la disposition de son champion, Guy Nzouba Ndama, une équipe en vue de la prochaine campagne électorale.