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Santé: Des nominations avant même la livraison de Jeanne Ebori
Publié le mercredi 18 mai 2016   |  Gabon Review


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© Présidence par DR
Visite d`inspection - chantier Hôpital Jeanne Ebori
Mercredi 11 mai 2016. Le Président de la République, son Excellence Ali Bongo Ondimba, a effectué une visite d’inspection sur le site de l’hôpital Jeanne Ebori (quartier Louis), dont le chantier entre en phase d’achèvement.


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Publié par Loic Ntoutoume dans SOCIÉTÉ sur mercredi 18 mai 2016 à 3:03 / 0 commentaires
Peut-on être affecté dans une structure avant son ouverture ? Le gouvernement répond par l’affirmative. Pour d’autres, il ne peut en être ainsi. La polémique est née à l’issue du Conseil des ministres du 13 mai dernier.


Les identités des dirigeants du futur Centre hospitalier universitaire (CHU) Mère-Enfant Jeanne Ebori, spécialisé en obstétrique, gynécologie et pédiatrie, officiellement réalisé à 80% en attendant sa livraison définitive, programmée pour 2017, sont déjà connues. Ces responsables ont été nommés lors des conseils des ministres du 28 avril et du 13 mai derniers.

Jean Rémy Ossibadjouo est déjà le directeur général de ce centre hospitalier qui n’a même pas encore de bureaux. Il est secondé par deux médecins, Pélagie Obone Nze et Augustine Paulette Makaya. La direction des affaires médicales est pilotée par Christine Mengue épouse Ollingo Daouda et Angela Mboumba Iroki. Ces propositions du ministre de la Santé ont été entérinées par le Conseil des ministres alors que la date effective de livraison de l’ouvrage reste vague, seule l’année étant connue. «Paul Biyoghé Mba est à la manœuvre», soutient un militant du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), ajoutant : «il ne pense qu’aux mesures individuelles pour se tisser un réseau de séides partout où il peut. Toujours les calculs politiciens.»

En attendant leur prise de fonctions, comment sont traités ces personnes avant l’inauguration de la structure hospitalière dans laquelle elles ont déjà été nommées ? Interviendront-elles ailleurs en attendant ou patienteront-elles chez elles ? S’agissant de leurs émoluments, percevront-ils l’intégralité de leurs salaires ? Autant de questions qui méritent des réponses. Certains observateurs voient dans ces décisions un «nouvel exemple de la République des copains», puisqu’il est visiblement question de positionner certains pour leur garantir l’occupation des postes visés. Certains d’entre eux reçoivent déjà, de leurs parents, amis et connaissance, des dossiers de demande d’emploi. «Si le fonctionnement actuel du secteur hospitalier permet ce genre de situations, il démontre que le temps des privilèges est loin de prendre fin. Des changements deviennent nécessaires et urgents», estime un internaute.

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