Les récentes pluies qui se sont abattues sur la capitale gabonaise ne suscitent pas la joie des usagers, personnels et populations avoisinantes de l’hôpital de Melen. Face au délabrement avancé du secteur abritant ce centre hospitalier, les populations attendent que le gouvernement améliore les conditions d’accès de cette zone.
Les résidents de Melen lancent un cri d’alarme.L’hôpital psychiatrique, le seul du pays est dans un état de délabrement avancé. La route qui mène à cet hôpital laisse, elle aussi, à désirer. Du coup, les populations ne savent plus à quel saint se vouer. A en croire de nombreux riverains, l’état de la route décourage plus d’un chauffeur qui refuse systématiquement d’y accéder. Imaginez donc le calvaire des malades !
Pour mieux comprendre ce que vit la population de Melen, il faut jouer au « saint Thomas ». Nids de poules, crevasses, flaques d’eau qui ressemblent à des mini lacs. Le moins que l’on puisse dire c’est que toutes ces eaux aux alentours de l’hôpital n’augurent rien de bon. Nul n’ignore que les mares d’eau favorisent la prolifération du paludisme, puisqu’elles constituent des milieux propice à la reproduction des moustiques. Un spectacle indigne d’un hôpital !
Cependant, l’état de la route n’est pas le seul écueil relevé. Il y a aussi le manque d’hygiène. Les femmes de salles chargées de l’entretien de cette structure travaillent avec les moyens de bord.
Se rendant dans cet hôpital pour une visite, M.Y qui nous livre son témoignage, est sortie de cet établissement sanitaire, en étant choquée. En effet, la jeune dame, prise d’une envie soudaine de se soulager a demandé à se rendre dans les vestiaires. Mais grande a été sa surprise en ouvrant la porte des toilettes, MY s’est retrouvée en face d’une montagne d’excréments. Incroyable, mais vrai ! Cette dernière est sortie de là sans satisfaire son besoin pressant. Chose tout à fait normale ! Qui voudrait bien se soulager dans de telles conditions d’insalubrité et un manque total d’hygiène ?