Face à une insolente croissance de 6,5% en zone UEMOA, la CEMAC n’a enregistré qu’une modeste croissance de 2,8 % en 2015, après 4,8% en 2014. Les projections pour 2016 sont aussi moroses à 2%, soit un différentiel de 5 points avec l’UEMOA. Comment expliquer ce différentiel de croissance entre la CEMAC et l’UEMOA qui, pourtant, font partie de la même zone CFA ?
Officiellement on blâme la conjoncture, en l’occurrence la baisse du cours du pétrole. Mais au-delà de la conjoncture, il est besoin de se pencher sur des causes structurelles.
Une première explication dans ce sens tient dans la nature du climat des affaires dans les pays de la zone. Le climat des affaires constitue le terreau de l’entrepreneuriat, lui-même source de croissance économique solide et durable. Lorsque la réglementation des affaires est essentiellement constituée de règles iniques qui allongent inutilement les délais, alourdissent les coûts administratifs pour les entrepreneurs, cela est catastrophique pour les incitations de ces derniers à lancer, pérenniser ou faire grandir des entreprises. C’est un frein gigantesque à l’investissement, à l’embauche et donc à la croissance et au développement.... suite de l'article sur Autre presse