Gabonaises et Gabonais,
Patriotes,
Chers compatriotes,
La situation nationale donne à constater, qu’après avoir convoqué le Conseil supérieur de la
Magistrature en session extraordinaire et procédé à des nominations qu’aucune urgence ne
justifiait, Monsieur Ali BONGO ONDIMBA a décidé de passer à l’offensive et de poursuivre
en diffamation, Madame Chantal MYBOTO-GONDJOUT, militante de l’Union Nationale, parti
membre de l’UNION SACREE POUR LA PATRIE.
L’UNION SACREE POUR LA PATRIE estime que le problème que pose cette procédure est la
cause de sa création et le but de son action. Aussi, soutient-elle Madame Chantal MYBOTOGONDJOUT
comme elle le fera pour quiconque a le courage de s’impliquer dans son combat.
L’UNION SACREE POUR LA PATRIE se déclare non surprise par l’action de Monsieur Ali
BONGO ONDIMBA. Il s’agit en fait d’une diversion dont il est coutumier, destinée entre
autres à créer un contre-feu pour que l’attention du peuple gabonais soit orientée vers
d’autres centres d’intérêt, plutôt que sur le fait simple qui est attendu de lui de produire son
acte de naissance, qu’il doit normalement avoir depuis sa naissance et qui l’a accompagné
dans l’accomplissement des formalités que lui ont imposées depuis lors ses vies civique et
civile.
C’est donc, semble-t-il, l’impossibilité du reste « incompréhensible » de justifier de sa
situation administrative et de sa compatibilité avec l’article 10 de la Constitution de notre
pays qui le conduit à utiliser les privilèges de sa fonction et, notamment, l’argent public
récolté sur le dos du contribuable pour voguer dans le dilatoire et se maintenir à la tête de
l’Etat.
L’UNION SACREE POUR LA PATRIE estime par ailleurs que le choix porté sur Madame
Chantal MYBOTO-GONDJOUT procède d’un calcul machiavélique dont la diffamation n’est
qu’un prétexte et n’a d’autre raison que de la mettre en prison afin de se débarrasser d’un
adversaire redoutable et d’un témoin gênant de sa vie. La plainte en diffamation de
Monsieur Ali BONGO ONDIMBA apparaît, de ce point de vue, comme l’autre manifestation
du harcèlement contre une femme au courage exemplaire, qui a déjà subi la fermeture, par
le fait du prince, de son établissement hôtelier, « LE MAÏSCHA. »
Enfin, L’UNION SACREE POUR LA PATRIE constate avec amertume que la plainte en
diffamation ne permet pas l’égalité de traitement entre les parties en cause, car Monsieur
Ali BONGO ONDIMBA ne peut pas être poursuivi devant le même tribunal à l’occasion du
même procès, en raison des privilèges de juridiction attachés à sa fonction. Un tel
déséquilibre, qui a sous d’autres cieux posé un problème moral à des chefs d’Etat confrontés
à pareille situation et les a amenés à renoncer à leurs poursuites, aurait dû inspirer
Monsieur Ali BONGO ONDIMBA. Malheureusement, ce dernier apparaît comme la
manifestation caricaturale des passe-droits, du favoritisme et du piston, surtout lorsqu’il
s’abstient de se conformer aux obligations de sa fonction pour se complaire dans
l’organisation de son impunité. Pour preuve, depuis sept (7) ans, il n’a pas désigné les juges
devant siéger à la Haute cour de justice, tel que le lui prescrit la Constitution.
Ainsi, la plainte en diffamation de Monsieur Ali BONGO ONDIMBA ne permet pas de
débattre de sa situation administrative. Elle réduit le débat aux dimensions de savoir si des
imputations de nature privée ont été rendues publiques. Parce qu’elle ne donne pas droit au
débat de vérité sur les faits imputés, elle constitue manifestement un détournement de la
protection de la vie privée dans un domaine où la loi fondamentale incite à de telles
investigations.
Au total, la plainte en diffamation est l’exemple de l’instrumentalisation des fonctions de
l’Etat pour le besoin de la conservation du pouvoir politique. C’est la répétition du coup
d’état permanent forçant les institutions à entériner les volontés d’un homme. C’est
l’annonce du déroulement d’un chronogramme ou d’une partition devant créer les
conditions d’un autre passage en force assurant la candidature et l’élection de Monsieur Ali
BONGO ONDIMBA.
A cet effet, l’UNION SACREE POUR LA PATRIE demande au peuple gabonais de ne pas se
laisser distraire par les stratégies de bas étage d’un pouvoir aux abois. Elle lui demande de
renforcer sa mobilisation en entourant Madame Chantal MYBOTO-GONDJOUT de sa
protection et de se saisir de toutes les occasions conduisant à la destitution de Monsieur Ali
BONGO ONDIMBA. Elle prend à témoin l’opinion nationale et internationale et s’engage à
répondre à toutes les provocations du pouvoir, lancées aussi bien au sommet contre ses
dirigeants, qu’à la base contre ses militants.
Chers compatriotes,
En se lançant dans la procédure dénoncée ci-dessus, Monsieur Ali BONGO ONDIMBA
dévoile à la face du monde toute l’assurance que lui confère le contrôle de l’appareil
judiciaire, utilement recadré à son avantage à l’occasion du dernier Conseil supérieur de la
magistrature et, surtout, du déni de droit par lequel il a organisé son impunité au Gabon.
Sans garantie d’offrir à chaque partie, et particulièrement à Madame Chantal MYBOTOGONDJOUT,
le droit à un procès équitable lui permettant, à titre reconventionnel,
d’attaquer Monsieur Ali BONGO ONDIMBA dans le cadre du même procès, pour faux et
usage de faux, l’UNION SACREE POUR LA PATRIE invite le peuple gabonais, au nom duquel
la justice est rendue, d’abord, à faire échec à ce procès par tous les moyens, ensuite, à se
mobiliser, pour le lancement prochain de la campagne de destitution citoyenne et, ainsi,
mettre fin au mensonge qui préside depuis sept (7) ans aujourd’hui à la tête du Gabon, notre
cher et beau pays.
Que Dieu bénisse le Gabon !
Je vous remercie !
Fait à Libreville, le 14 mai 2016.
Pour L’UNION SACREE POUR LA PATRIE
Le Président du Bureau de Coordination
Pr. Albert ONDO OSSA