Affirmant avoir eu une conversation privée avec le ministre de la Communication, le président d’une des tendances de l’Union du peuple gabonais (UPG) croit savoir que ce dernier ne partage pas la ligne idéologique de sa famille politique.
Le porte-parole du gouvernement se serait-il trompé sur la capacité du président d’une des tendances de l’Union du peuple gabonais (UPG) à préserver sereinement les révélations qui peuvent lui être faites ? Suite aux propos tenus par Alain-Claude Bilie-By-Nze, le 6 mai dernier sur Radio France internationale, Bruno Ben Moubamba a décidé de porter sur la place publique la quintessence d’un échange qu’ils auraient eu lors d’un déjeuner à Paris entre 2009 et 2010.
Selon la déclaration de Bruno Ben Moubamba, lue par son secrétaire politique chargé des Affaires sociales, le ministre de la Communication aurait affirmé qu’il «doit tout à Ali Bongo et qu’il ne peut s’en démarquer et qu’en tout état de cause, la chance du Gabon et son pari à lui, sont qu’Ali ne va pas durer. Pour lui, il faut se mettre à côté d’Ali Bongo, prendre l’argent, en profiter tout en espérant sa chute rapide». «On comprend, dès lors, tout le sens des actes qu’il pose et du machiavélisme qu’il croit maitriser mieux que tout le monde. Il est, de son propre aveu, un vers dans le fruit d’Ali Bongo Ondimba», a-t-il souligné. Autrement dit, le porte-parole du gouvernement aurait fait le choix de l’entrisme. « Au moment venu, il sera aussi comptable des crimes d’Ali Bongo Ondimba», a cependant assuré le président de l’UPG.