Présent au Forum économique mondial sur l'Afrique, qui se tient à Kigali, le chef de l’Etat s’est exprimé sur la situation économique de son pays.
Interrogé au sujet de la situation économique de son pays, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a affirmé que l’économie gabonaise qui a été fortement touchée par la chute des prix mondiaux traverse des moments difficiles. Mais qu’une amorce de reprise est attendue à partir de l’année prochaine, grâce à l’accélération de nombreuses mesures engagées pour remédier à cette situation.
Selon Ali Bongo Ondimba : « Après presque six années de croissance soutenue, en moyenne 6% par an, le Gabon doit aujourd’hui faire face à une situation difficile. Cette année va être difficile. Le taux de croissance de notre économie est estimé à 3%. Mais selon les prévisions, l’année prochaine, nous amorcerons la reprise.».
D’après le rapport d’une récente mission du FMI à Libreville, l'économie gabonaise qui tournera autour de 3,2% cette année, peut amorcer une reprise à 5% en 2017 et 2018, à condition toutefois, d’investir dans d’autres secteurs porteurs tels que l’agriculture. Car les investissements de grande ampleur entrepris dans les cultures de rente comme le palmier à huile et l’hévéa, qui devraient s’accélérer sensiblement en 2017–18, pourraient porter la croissance aux alentours de 5 % à moyen terme.
Le gouvernement a justement lancé le projet GRAINE en partenariat avec la firme OLAM dans le cadre de la relance du secteur agricole. Ce programme vise à porter la contribution de l’agriculture de 5% à 20 % du PIB d’ici 2020, à assurer l’autosuffisance alimentaire du pays afin de ne plus être tributaire des importations alimentaires étrangères pour sa sécurité alimentaire. Le Gabon débourse près de 300 milliards par an pour les importations des denrées alimentaires. Ce programme vise également la relance du secteur agricole tombé entre temps, en désuétude à cause de la montée en puissance des industries extractives.
« Nous vivons une situation difficile à l’instar de tous les autres pays producteurs de pétrole. Mais, comme pistes de sortie, nous avons commencé le programme de diversification de notre économie. Nous sommes encore loin de ce que nous voulons atteindre, voilà pourquoi nous demandons le soutien du peuple gabonais», a conclu Ali Bongo Ondimba.