Pour éviter la spirale de l’endettement excessif dans le cadre du financement des infrastructures, le Fonds Monétaire International (FMI) appelle les pays africains à la vigilance. Une recommandation dont doit tenir compte le Gabon.
Pour financer les projets de développement, notamment la construction d’infrastructures, les pays africains ont tendance à contracter des emprunts sur le marché international. Une démarche que le FMI, estime n’être pas sans conséquence, d’où cette recommandation de l’institution financière. « De nombreux pays africains ont récemment surmonté le problème de la dette, et il est important de veiller à ne pas faire à nouveau face à ce problème », fait remarquer les experts du FMI.
Aucun chiffre n’a été mentionné par les experts du FMI pour illustrer la gravité du phénomène, toutefois, si la tendance persiste, certains pays pourraient tomber dans la spirale de l’endettement excessif. « Je ne vois pas des pays où la situation est inquiétante en ce moment mais c’est un risque que les pays africains doivent éviter », confie le premier Directeur général adjoint du FMI, David Lipton.
Le cas typique du Gabon
Augmentation de la dette (plus de 40% selon le FMI contre environ 50% selon les prévisions de l’agence de notation Fitch Rating’s à moyen et long terme), pression des finances publiques, le Gabon est un cas d’école en matière d’emprunt pour le financement des projets liés aux infrastructures.
En septembre 2015, pour financer l’aménagement des tronçons routiers dans la commune de Libreville, plus de 80 milliards de francs CFA avaient été sollicité auprès du marché financier de l’Afrique centrale. Cette sollicitation n’est pas unique en son genre car dans chacun des emprunts réalisés ces trois dernières années par le Gabon, portent comme marquejustificative, le financement des infrastructures routières et des télécommunications.
Au cours de la période 2016-2018, c’est 1645 milliards de francs CFA, levés par le Gabon sur le marché financier, pour financer des projets dans les secteurs de l’énergie, l’eau, la santé, les infrastructures routières et l’assainissement. Cette remarque du FMI, le pays doit en tenir compte.