Réagissant aux déclarations du porte-parole du gouvernement, qui avait laissé entendre que la branche de l’Union du peuple gabonais (UPG) conduite par Bruno Ben Moubamba pourrait soutenir le président de la République, son secrétaire politique chargé des affaires sociales a démenti en bloc.
Contrairement aux affirmations du ministre de la Communication sur Radio France internationale (RFI), le 6 mai dernier, l’aile de l’Union du peuple gabonais (UPG) représentée par Bruno Ben Moubamba dément toute promesse ou intention d’apporter un quelconque soutien à la candidature d’Ali Bongo pour sa propre succession. Par cette déclaration «mensongère», le porte-parole du gouvernement se retrouve accusé d’avoir profané la mémoire de Pierre Mamboundou.
Les militants de l’UPG promettent donc des mesures de rétorsion contre cet acte «blasphématoire». «Ali Bongo est le principal suspect de l’assassinat de Pierre Mamboundou par un commando de sept individus, le 15 octobre 2011, avec la complicité de certains proches du fondateur de l’Union du peuple gabonais, d’une part, et, d’autre part, l’UPG a été fondée pour diriger autrement le pays et non pour soutenir le système Bongo», a déclaré le secrétaire politique chargé des affaires sociales.
Jean-Louis Ikapi a invité Alain-Claude Bilie-By-Nze à étayer ses dires. «Comment l’UPG peut-elle soutenir l’assassin de son fondateur ?» s’est-il interrogé gravissime lors de sa déclaration de presse, poursuivant : «Le peuple de l’UPG ne soutiendra jamais Ali Bongo et c’est plutôt Mathieu Mboumba Nziengui, le très corrompu ministre de l’Agriculture, issu de l’UPG certes, et ses complices, qui accompagnent la fin du règne d’Ali Bongo pour les trente deniers de Judas». « Alain-Claude Bilie-By-Nze a le droit de suivre ses convictions s’il en a, mais il n’a pas le droit de profaner le nom d’un grand homme comme Pierre Mamboundou qui n’a même pas été ministre», a conclu Jean-Louis Ikapi.