Après une période d’instabilité, liée en grande partie à la conjoncture du secteur pétrolier, le secteur financier sous régional est en passe de retrouver sa forme.
Le rôle du secteur financier est prédominant dans le financement de l’économie d’un pays. Si le coup de pouce de plus de 500 milliards de francs CFA annoncé en avril dernier par le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), Lucas Abaga Nchama, en direction des banques de la sous-région pouvait amener à s’interroger sur la situation exacte du secteur, le rapport du Fonds Monétaire International (FMI) contraste.
Et pour preuve, l’analyse des experts du FMI atteste visiblement que le secteur financier sous régional se porte plutôt bien, et ce, malgré les difficultés économiques généralisées des budgets : "contraction des liquidités", l’avenir des banques n’est pas pour autant menacé.
Après des périodes de tassement, la résilience se retrouve progressivement. Le secteur doit cette relève à la Banque centrale qui, pour limiter son apport dans le fonctionnement financier des banques avait porté les coefficients de réserves obligataires à 50%. Cette diminution des coefficients de réserves obligataires, expliquait la BEAC, devrait "permettre de ne pas trop venir chercher l’argent à la banque centrale parce que cela coûte cher".
Vigilance ?
L’actuelle stabilité financière du secteur ne doit pas conduire les banques à s’endormir sur leurs lauriers. La vigilance doit demeurer de mise ! Pour les experts du FMI, même si le secteur semble sur la bonne voie, "il importe de mettre en place un dispositif approprié de stabilité financière, fondé sur des indicateurs macroéconomiques et financiers solides."
Ces derniers invitent à la méfiance des "engagements directs et indirects" à l’égard du secteur public et invitent par la même occasion, les banques à mettre en place "un cadre microprudentiel" pour limiter la propagation des risques "microfinancier".
Le FMI recommande par exemple d’agir sur les PME et les ménages en leur facilitant l’accès au financement pour mettre en place un dispositif réglementaire adéquat, propice au développement de nouveaux instruments financiers."