A l’occasion de la célébration du 48e anniversaire du PDG en différé dans le Woleu-Ntem, le Premier ministre a réaffirmé sa fidélité au président de la République.
Objet de vives critiques depuis quelques temps, le Premier ministre a récemment laissé libre cours à sa colère. Perçu par certains comme un homme politique falot et, par d’autres comme un simple pion de la présidence de la République, Daniel Ona Ondo l’a reconnu à Oyem, à la faveur de la célébration en différé du 48e anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG) dans le Woleu-Ntem. «On m’insulte tous les jours», s’est-il indigné. Pourtant, il a dit ne pas se laisser «distraire par les oiseaux de mauvais augure».
Au sujet de son positionnement politique, il s’est montré droit dans ses bottes, réaffirmant sa fidélité au président de la République et au PDG, présenté comme «la mère de tous les partis». «On me demande de démissionner. Quand je suis venu au PDG, est-ce que quelqu’un m’a amené ? Je suis venu tout seul. J’y suis, j’y reste ! (…) Ceux qui partent partent, ceux qui restent restent», a-t-il lancé, avant d’asséner énergiquement : «Je ne veux pas démissionner ! Je sais que les gens veulent me pousser à bout. On est allé dans ma vie privée. Je suis avec le président de la République. C’est lui qui m’a nommé, personne d’autre ne m’a nommé. Tant que j’ai la confiance du président, je resterai à mon poste.»
Si pour certains ce discours et cette apparente certitude sont loin d’être sincères, c’est qu’ils estiment que Daniel Ona Ondo ne tient, en réalité, qu’à son poste de Premier ministre, bien qu’il ait reconnu qu’il s’agit de «fonctions essentiellement précaires et révocables». Alors que d’autres assurent qu’il est l’un des premiers soutiens d’Ali Bongo, l’on doute que son maintien soit le fait de ses prouesses managériales. Pour ses détracteurs, s’il n’est pas débarqué jusque-là, c’est par pur calcul électoraliste, le PDG étant en perte de vitesse dans Woleu-Ntem. Daniel Ona Ondo serait-il donc la caution d’Ali Bongo dans cette province ? Nombreux pensent, à tort ou à raison, que «oui».
N’empêche, sûr de la confiance du président de la République, il a lancé : «Entre le président de la République, Ali Bongo, et moi, il n’y pas une place pour une feuille de papier. Nous nous entendons bien.» Au sujet du départ de Guy Nzouba Ndama, présenté comme son «parrain», il n’a pas manqué de se moquer de ceux qui estiment qu’il devrait démissionner. «J’ai entendu que mon parrain est parti, que je suis le filleul de quelqu’un. Vous croyez qu’à mon âge je ne dois pas être le parrain de quelqu’un ? Est-ce que je dois toujours être le filleul ? Pourquoi cette personne ne doit-elle pas être mon filleul ? Moi, je refuse de porter les valises des gens tout le temps», a-t-il tonné, promettant de balancer lors de la prochaine campagne électorale, alors que peu l’en croient capable.
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