Protestant contre la non-fonctionnalité du bâtiment abritant leurs services et exigeant le paiement de certaines primes, les animateurs de la diplomatie nationale ont décidé, le 10 mai courant, d’observer un mouvement d’humeur.
Ascenseur en panne, absence de toilettes, manque de climatisation, coupures d’eau et d’électricité récurrentes…., le siège du ministère des Affaires étrangères tombe en ruines. Au-delà, les agents attendent toujours le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) et de la Prime de servitude diplomatique (PSD). Pour toutes ces raisons, ils ont décidé d’entrer en grève. «Nous travaillons dans de mauvaises conditions. Depuis que nous avons engagé des démarches auprès du ministre, personne ne nous écoute. Même la Prime de servitude diplomatique à laquelle nous avions droit a été supprimée. Puisque personne ne nous écoute, nous rentrons en grève peut-être qu’à partir de là, les responsables de notre ministère vont nous écouter.», a lancé Ghislain Boukandji, avant de poursuivre : «Tenez-vous bien, nous n’allons pas laisser, même si le secrétaire général procède aux intimidations comme ce matin».
On apprend que le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a menacé les grévistes, allant jusqu’à arracher les banderoles plaquées à l’entrée du ministère. Mais, les agents n’entendent pas s’en laisser conter. Les jours à venir s’annoncent tumultueux au sein de la diplomatie.