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Suite à la présentation de son projet de société : Jean Ping accusé de plagiat
Publié le mardi 10 mai 2016   |  Gabon Review


Jean
© Autre presse par DR
Jean Ping au collège Tchorere à Libreville où il a annoncé officiellement sa candidature


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Rendu public le 4 mai dernier, le projet de société de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine est vivement critiqué, une partie de l’opinion crie au plagiat, quand une autre parle d’absence de réalisme et de vacuité.

Présenté comme le fruit de ses échanges avec certains de ses compagnons, et davantage le produit des remontées de sa tournée dans le pays profond où il a dit avoir été au fait de «la souffrance des Gabonais» et de leur attentes, le projet de société de Jean Ping est chahuté.

Rendu public le 4 mai dernier à Libreville, «Le Gabon à l’abri de la peur et à l’abri du besoin» souffrirait de plusieurs incohérences et du déni des réalités. Du moins, selon ses contempteurs de la majorité. N’empêche, dans l’opposition, certains crient au plagiat. Selon eux, l’essentiel du projet de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine est tiré de deux documents, à savoir : La Nouvelle espérance d’André Mba Obame et Le Gabon pour tous de l’Union nationale. «L’opposant cite des expressions empruntées à d’autres sans citer les auteurs», avaient déjà accusé nos confrères du site Afriqueconfidentielle.com, plusieurs heures avant la divulgation du projet, disant en avoir eu la primeur. Des expressions telles que «nouvelle citoyenneté», «refondre l’espace politique», avaient alors été citées pour tenter de montrer le «grand manque d’originalité» du candidat.

Aujourd’hui certains vont plus loin. D’aucuns assurent que les travaux de l’Union nationale (UN), parti dont est issu l’un des premiers soutiens de Jean Ping, en l’occurrence Jean Eyeghe Ndong, constituent la substance de ce document. Vrai ? Faux ? S’il s’en trouve pour arguer de ce que Jean Ping aurait simplement épousé les idées de ses prédécesseurs, il y en a pour rappeler qu’au-delà des idées, les mesures concrètes et même les formulations y sont reprises, à la virgule près.

Sur l’absence de chiffres, les soutiens de Jean Ping pensent qu’il s’agit simplement de la résultante du «flou» dans lequel évolue le pays depuis sept ans maintenant. D’où la nécessité de recourir à un audit avant toute estimation des moyens à mobiliser pour la mise en œuvre de ce projet.

Sur la forme, des proches de la majorité y voient «un texte sans rigueur aucune». «Devenir chef d’Etat est un destin, une consécration qui est le fruit d’une rencontre entre un homme et un peuple. L’incantation n’y suffit pas non plus. Le pouvoir des mots a une limite qui est celle de l’acceptation et du choix libre des citoyens», proclament-ils.

A l’approche de la prochaine présidentielle, tout ceci fait désordre. Dans le cas d’espèce, personne n’est étranger à ces attaques contre celui que beaucoup perçoivent, à tort ou à raison, comme la principale cause de la désunion de l’opposition depuis plusieurs mois. Comment en est-on arrivé là ? Là réside la vraie question…

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