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Eau et électricité : l’Etat prépare la concurrence
Publié le mardi 10 mai 2016   |  Gabon Economie


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© Autre presse
Le ministre de l`Energie et des Ressources hydrauliques, Guy Bertrand Mapangou


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Au regard des dysfonctionnements décriés par les populations en matière de distribution et de production d’eau et d’énergie, le gouvernement gabonais envisage de libéraliser le service public en instaurant la concurrence.

Guy-Bertrand Mapangou, ministre de l’Eau et l’Energie, a présenté devant les députés, le projet de loi fixant le régime juridique de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique, de l’eau potable et de l’assainissement des eaux usées au Gabon.

À travers cette nouvelle loi, le gouvernement tend vers une ouverture dans la production, le transport et la distribution de l’eau et de l’énergie électrique jusque-là exclusivement aux mains de la société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG).

Pour Guy Bertrand Mapangou, «l’adoption de ce texte se justifie par l’impérieuse nécessité de l’État de modifier, dans les meilleurs délais la loi 93 fixant le régime juridique de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique, qui ne prévoit que la concession comme mode de délégation de service publique, de manière à y inclure d’autres modes de délégations de service public comme l’affermage, la régie intéressée ou la gérance».

L’adoption de cette nouvelle loi revêt plusieurs avantages. L’amélioration de la qualité de l’eau, du service aux clients, l’augmentation de la production en eau et en électricité, la démocratisation des coûts d’accès à ces deux services sont à prévoir. Aussi, la mise en place de la concurrence favorisera-t-elle la création de plus d’emplois via la multiplication d’entreprises dans plusieurs domaines.

Outre la production, le transport et la distribution de l’eau potable et l’énergie, la nouvelle loi dégage plusieurs autres avantages. «Ce texte intègre certaines activités relevant du secteur qui n’étaient pas encadrées par la loi 93 notamment la promotion des énergies nouvelles et renouvelables, l’importation et l’exportation de l’énergie électrique, de l’eau potable et l’assainissement des eaux usées», explique Guy-Bertrand Mapangou.

En rappel, c’est en 1997, à la suite d’un appel d’offres, que l’Etat gabonais avait confié la gestion de la société d’énergie et d’eau du Gabon à Veolia Water, lequel est devenu actionnaire majoritaire avec 51% du capital, les 49% restants étant détenus par l’Etat. Le périmètre concédé recouvre l’essentiel des centres urbains et semi-urbains du Gabon.

Depuis 19 ans, la Seeg, dit avoir investi un peu plus de 400 milliards de francs, en hausse par rapport au montant consigné dans le contrat de concession pour 20 ans, qui est de 300 milliards de Fcfa. Malgré cet investissement, beaucoup d’efforts restent à faire en de fourniture d’eau car seulement 25% des populations rurales au Gabon s’approvisionnent à partir des équipements de la Seeg contre 66% en zone urbaine en 2014.

Ce contrat qui unit le gouvernement gabonais et le groupe français prend fin dans quelques mois c'est-à-dire en juin 2017.

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