Le ministre de la Communication a annoncé, le 6 mai courant, la reprise de la délivrance des antirétroviraux (ARV) sur toute l’étendue du territoire.
Les personnes atteintes du VIH/Sida, privées d’antirétroviraux depuis plusieurs semaines, peuvent renouer avec leur traitement. Du moins, à en croire le ministre de la Communication. «Une nouvelle commande de médicaments est d’ailleurs en cours à hauteur de 500 millions de francs», a-t-il assuré, rappelant qu’il y a quelques semaines, une rupture de certaines molécules avait été constatée dans les centres de traitement ambulatoire (CTA).
Si Alain-Claude Billie-By-Nze a préféré se limiter à délivrer un message d’espoir aux personnes atteintes du Sida, il reste que les raisons de la pénurie demeurent floues. Le fournisseur était-il en rupture de stock ? Etait-ce un contrecoup des difficultés financières de l’État ou un simple retard d’approvisionnement ? Les raisons n’ont jamais été livrées.
Le rapport définitif de l’audit de performance des dépenses relatives à la lutte contre le VIH/Sida et le paludisme, et leur impact sur les indicateurs de santé au Gabon au cours de la période 2000-2014, récemment transmis par la Cour des comptes au gouvernement, souligne le mauvais usage des crédits alloués à ces deux maladies, présentées comme des problèmes majeurs de la société et un obstacle pour le développement socio-économique du pays.
Entre 2000-2014, la lutte contre le VIH/Sida a absorbé 38,62 milliards de francs. N’empêche, les CTA présentent de graves insuffisances tant sur le plan biomédical que sur celui des équipements.