La Banque africaine de développement (Bad) restreint le portefeuille actuel qui ne comporte que deux projets des pays à revenu intermédiaire (PRI) et un projet du secteur privé. Estimant que, le taux d’exécution du document de stratégie pays(DSP) 2011 -2015 pour le Gabon, a été plutôt faible tant en ce qui concerne le volume des engagements que le niveau d’atteinte des résultats stratégiques escomptés.
Sur la base des résultats mitigés et de la nécessité de réorienter la coopération avec le Gabon, il a été décidé d’un commun accord de mettre un terme à la mise en œuvre du document de stratégie pays (DSP) 2011 -2015 pour le Gabon (DSP) 2011-2015, et d’élaborer une nouvelle stratégie de partenariat pour la période 2016-2020.
Avec ce nouvel élan et cette expérience, la mission de préparation du DSP a permis de dégager les axes d’une relance de la coopération avec les plus hautes autorités du pays, en vue d’en améliorer l’appropriation et l’effectivité.
Un modèle de relance de la coopération qui sera basé sur plusieurs principes qui visent entre autres à s’assurer de la maturité des projets identifiés, d’engager de façon précoce avec les autorités nationales les démarches d’obtention des visas d’opportunité délivrés par la présidence de la République, d’ initier avec le gouvernement une revue annuelle des opérations programmées et se prévaloir d’une plus grande agilité opérationnelle.
Il s’agit notamment d’offrir une gamme variée d’instruments de financements (appui programmatique, prêt projet, secteur privé, PRI, partenariat public-privé et co-financement) et en proposant des services de conseils au cas par cas. Et ce, en conformité avec les politiques relatives aux dépenses éligibles au financement de la Banque, de flexibilité sur le montant des fonds de contrepartie.
Il est à noter que le document 2011-2015, approuvé en août 2011, et qui a évolué selon le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), complété et renforcé par le «pacte Social» lancé en janvier 2014, a connu de nombreuses difficultés nonobstant l’alignement des opérations sur le PSGE et leur validation par les autorités. Sa mise en œuvre reposait sur deux piliers à savoir l’amélioration du climat des affaires pour le développement du secteur privé, et le renforcement des infrastructures pour soutenir les pôles de croissance hors-pétrole.
L’exécution de ce DSP a été rendue difficile par le changement de priorités l’utilisation de sources alternatives de financement notamment celles liées aux excédents pétroliers de l’époque, ainsi que les contraintes relatives au niveau des fonds de contrepartie.
Pour mieux appréhender ce contexte de coopération complexe en mutation, le Bureau national de la BAD a mené un dialogue constructif avec les autorités qui a culminé avec la visite du président de la Banque au Gabon en février 2014 et avait permis des entretiens au plus haut niveau, avec le président de la République, le Premier ministre, les ministres sectoriels, le secteur privé, la société civile, et les partenaires techniques et financiers.
« Ces tentatives de relance des opérations et, partant des objectifs, n’ont pas permis d’obtenir de résultats probants. Dans ces conditions, l’élaboration de la séquence normale des rapports d’étape du DSP (revue à mi-parcours, rapport d’achèvement) était difficile au regard du niveau peu significatif de mise en œuvre de la stratégie. Il n’aurait en effet été ni productif ni efficient d’élaborer une revue à mi-parcours en 2013, période à laquelle aucune nouvelle opération de la stratégie n’avait été approuvée », conclu le rapport.