Décidé à vérifier la rumeur relative à la présence supposée d’armes de guerre dans le département du Ntem, le président de la Convention nationale de l’interposition (CNI) est actuellement à Bitam.
La rumeur selon laquelle Olam aurait fait entrer, dans le pays, miliciens et armes de guerre est la principale raison de la visite de Dieudonné Minlama dans le département du Ntem. Le 6 mai courant, le président de la Convention nationale de l’interposition (CNI) s’est entretenu avec le préfet du département du Ntem, qui a affirmé que cette rumeur n’était que pure affabulation. «L’affaire a commencé lorsqu’un détachement de l’armée française est venu pour des manœuvres militaires à Ma‘ameni, dans le département Ntem. Ils se sont présentés à moi pour me demander la carte de la circonscription et où s’installer pour faire correctement leurs manœuvres. Je les ai donc orientés vers Ma‘ameni , qui est un grand village à cheval entre Bitam et la frontière du Cameroun», a expliqué Boniface Funguez. «Ils y ont donc passé une semaine et, de temps en temps, je me rendais sur les lieux pour voir comment ça se passe. J’ai fait des communiqués pour rassurer les populations et les rassurer que l’armée française à l’habitude d’initier de telles opérations sur le territoire national», a-t-il poursuivi.
Vu sous cet angle, la présence des forces armées françaises aux environs de Bitam n’avait rien à voir avec ce qui a circulé sur les réseaux sociaux. «Il n’y a jamais eu d’armes de guerre dans le Ntem, encore moins à Olam. Tout ceci n’est qu’affabulation et mensonge, entretenus par certaines personnes à des fins politiciennes», a conclu le préfet.
Une précision dont a pris acte Dieudonné Minlama. «En dehors du fait que je suis président de la CNI et de l’Observatoire nationale pour la démocratie (OND), je suis aussi originaire de Bitam. Il était important pour moi de venir toucher du doigt», a-t-il lancé, avant d’ajouter : «La spéculation c’est bien mais je crois qu’il faut qu’on aille regarder si l’information est réelle». «En homme responsable, je me devais donc de me rapprocher des populations et de la première autorité du Ntem, qui dispose de l’information juste. En gros il n’y a pas d’armes en circulation dans le département du Ntem», a-t-il conclu.
Après son tête-à-tête avec le préfet du Ntem, Dieudonné Minlama devrait également s’entretenir avec les responsables de la société Olam Rubber Gabon.