Le président du Mouvement patriote et républicain (MPR) vient d’initier une caravane de sensibilisation en vue de la disqualification d’Ali Bongo de la joute électorale d’août prochain.
Le président du Mouvement patriote et républicain (MPR) a entamé, depuis le 19 avril dernier, une caravane de sensibilisation dans les différents quartiers de Libreville, notamment à Nzeng-Ayong et au PK 12. Objectif : convaincre les populations de l’urgence d’une mobilisation pour faire échec à la candidature d’Ali Bongo à l’élection présidentielle d’août prochain. «Le président de la République doit être mis hors course. Il doit d’abord respecter les dispositions de la Constitution. Accepter Ali à l’élection sans pour autant qu’il ait déjà résolu son problème d’état-civil c’est déjà cautionner la fraude», a-t-il répété à chacune de ses étapes.
Pour Léon-Paul Ngoulakia, par ailleurs cousin germain d’Ali Bongo, «il est temps de faire autrement» et de rompre avec l’attitude de résignation, qui consiste à tout abandonner et à clamer : «On va encore faire comment ?» «Il ne nous est pas permis de refaire la même erreur que celle de 2009, en accompagnant Ali Bongo aux élections. La mort de Bongo nous a amenés à agir sous le coup de l’émotion. C’était une erreur de l’avoir choisi et cette erreur ne doit pas être commise deux fois», a-t-il martelé.
A l’occasion de ces échanges, l’ancien secrétaire général du Conseil national de sécurité ainsi que les membres de sa délégation, au nombre desquels des figures de la société civile, invitent les populations à signer une pétition visant à contraindre Ali Bongo à clarifier son état-civil. Une fois collectées, ces signatures seront déposées auprès des institutions nationales et partenaires internationaux dont la délégation de la Commission de l’Union européenne.
Pour Léon Paul Ngoulakia, voter Ali Bongo Ondimba, c’est voter Maixent Accrombessi, accusé d’être le véritable président de la République du Gabon. «Le débat sur Accrombessi et la légion étrangère est clair. Ce n’est nullement de la xénophobie car, le Gabon est un pays métissé culturellement. Il y a des frères d’autres communautés qui vivent au Gabon depuis plusieurs années et qui sont bien intégrés. Ici, il s’agit de dénoncer Accrombessi et son groupe qui sont des apatrides, qui ont plusieurs nationalités et qui ne sont pas intégrés. Ils n’ont aucune attache avec le Gabon», a-t-il déclaré, disant refuser tout amalgame. «Ce ne sont pas tous les Béninois, tous les Maliens… qui font partie de la légion étrangère. Il y a des étrangers intégrés, qui sont de familles connues. Il s’agit de ceux qui sont à la présidence de la République et qui pillent les ressources et pratiquent la piraterie financière», a-t-il précisé.
Le président du MPR entend déporter sa caravane à l’intérieur du pays. Pour l’instant, l’étape de l’Estuaire se poursuit.